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Les start-up ont aussi besoin d’apprendre!
Des gens, des stories, des conseils de carrière Les start-up ont aussi besoin d’apprendre!
Corinna Fröschke 6 septembre 2017 Innovation
À l’entrée de l’incubateur F10 à Zurich, les visiteurs sont accueillis par une immense licorne gonflable qui trône littéralement sous un plafond enduit provisoirement de crépi, entre les lampes industrielles noires désormais familières, dans un vaste loft où l’on aperçoit des bureaux installés çà et là.

Un lieu de formation décontracté

Mais la licorne n’est pas seule. Elle fait partie d’un ensemble de bouées qui flottent un peu partout au-dessus de la tête des collaborateurs, sans ordre précis. Ambiance typique d’une start-up! S’y trouvent aussi quelques meubles, chaises et sofas branchés et des tonnes de post-its, car il ne faut rien oublier. C’est là, dans l’incubateur et accélérateur F10, que se réunissent les créateurs de start-up pour tenter de développer leur produit, à coup d’investissements, pendant six mois.

Par une chaude journée d’été, tout le monde porte des shorts, des tongs, des robes courtes; personne n’est en tenue d’affaires. Un peu comme à la maison. Les employés se vautrent dans les sofas, s’assoient en tailleur dans un coin, leurs ordinateurs portables sur leurs genoux. Nous sommes en pleine «masterclass», une formation qui se tient une semaine par mois au F10. Les fondateurs de start-up y apprennent à conquérir le monde des affaires par leurs idées, à atteindre leurs clients et à évaluer leur produit sur le marché. «Ce que j’ai trouvé le plus intéressant, ce sont les conversations avec les passants dans la rue», indique Stefan de Berlin. «Comprenez-vous notre idée de start-up? En avez-vous besoin? Est-ce qu’elle répond à vos besoins ou non? J’ai dû perfectionner mon idée en fonction de ce que j’avais appris.»

Comment renforcer ma marque?

Les thèmes des masterclasses couvrent les bases de l’entrepreneuriat: marketing, marques, outils de négociation lors de rencontres avec des investisseurs potentiels, plans d’affaires et présentations. Au début, la théorie est présentée dans des chapitres succincts. Puis, les entrepreneurs potentiels doivent appliquer leurs connaissances de manière concrète à leur projet de start-up. Chaque mois, ils viennent au F10 pendant une semaine pour recevoir cette formation. «C’est plutôt inhabituel pour nous d’être sur les bancs d’école pour apprendre», admet Mette du Danemark. Elle vit aujourd’hui en Suisse, à Zoug. Elle n’était plus allée à l’école depuis au moins 25 ans. «Je suis reconnaissante de la pression que le F10 nous impose avec les échéances, sans lesquelles notre start-up n’aurait probablement pas encore de site Internet.»

​​​​​​​Le cercle se referme

C’est tout de même particulier. Ces jeunes entrepreneurs souhaitent se défaire du passé, suivre leur propre voie, imposer leur vision, mais ils n’ont pas accès au monde des affaires: ils manquent de savoir-faire entrepreneurial, d’expérience dans le domaine. D’où l’idée d’offrir cette formation continue au F10. Sans compter que des entreprises bien établies comme la Baloise profitent elles aussi des idées de la relève pour assurer leur pérennité. C’est pourquoi elles soutiennent volontiers des incubateurs ou accélérateurs comme le F10 à Zurich, avec des investissements en argent et en savoir-faire. «Il faudrait que je dépense beaucoup d’argent en cours privés pour obtenir ce que je reçois en concentré ici», confie un jeune Slovaque. «C’est un privilège d’être formé par tous ces mentors et d’avoir accès aux connaissances d’entrepreneurs et de responsables marketing chevronnés.»

Dîner des entrepreneurs pour conclure la masterclass

Le jeudi soir, tout le monde écoute avec intérêt le Suisse Andi Kunz. Au début de sa carrière, il a lancé – non sans une dose de naïveté – deux sociétés aériennes en Afrique qu’il a dû par la suite liquider. Une leçon intéressante de sa vie d’entrepreneur qu’il aime relater au F10. Aujourd’hui, il administre notamment une mine d’or au Cameroun. Grâce aux recettes et aux dons supplémentaires récoltés, il arrive à financer un projet humanitaire au Proche-Orient, NOIVA, qui envoie notamment des volontaires en Jordanie pour soutenir la création d’emplois et les prestations d’assistance. Il va de soi que son expérience détonne dans le monde des start-up dans lequel évoluent les jeunes auditeurs. Cela dit, ce soir-là, ils ont retenu une leçon fondamentale, possiblement la plus importante qui soit: «Garde le cap, même dans l’échec. Relève-toi et trouve une nouvelle voie pour ta vision. Ton idée a besoin de passion et de persévérance.»

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