Chez Baloise, nous avons à cœur de sensibiliser les gens au thème de la prévoyance dès leur plus jeune âge. Avec notre portail de conseils «finance4women», nous voulons encourager avant tout les jeunes femmes à se consacrer à cette thématique, et qu’elles le fassent avec plaisir et conviction. Mais pourquoi le travail d’information est-il si important, notamment en matière de prévoyance?
Pour éviter les lacunes de prévoyance, une prévoyance privée suffisante est indispensable. En effet, l’augmentation de l’espérance de vie nous offre de nouvelles possibilités pour organiser notre vie, mais on constate également que les prévoyances étatique et professionnelle atteignent leurs limites financières. Avec les prestations du 1er et du 2e pilier, les citoyennes et citoyens suisses n’atteignent pas le niveau de revenu de leur activité professionnelle après le départ à la retraite. Autrement dit, nous ne recevons en moyenne que 60 à 70% des ressources nécessaires à la retraite grâce aux prestations de prévoyance obligatoires. Conséquence: sans prévoyance privée supplémentaire, nous devons accepter des pertes de revenu à la retraite – et ce, bien que les dépenses restent souvent les mêmes, voire augmentent, une fois à la retraite. Par conséquent, si l’on veut conserver son niveau de vie habituel à la retraite, on a tout intérêt à s’occuper activement de sa propre prévoyance.
Mais à quel moment faut-il mettre en place une prévoyance privée? Plus on s’y prend tôt, mieux c’est. En effet, plus tôt l’on commence à constituer une prévoyance vieillesse, plus vite une éventuelle lacune de prévoyance pourra être comblée.
Il est conseillé de faire le point sur sa situation financière environ sept ans avant le départ à la retraite prévu, en déterminant les dépenses et les revenus qui seront à prévoir pour cette étape de la vie. En effet, si l’on constate une lacune de revenu juste avant la retraite, il reste peu de temps pour la combler. Dans ces cas, il est particulièrement conseillé de faire appel à un ou une spécialiste en prévoyance afin d’obtenir des conseils utiles pour une retraite sans souci.
Mais comment garder une vue d’ensemble de son propre avoir de vieillesse? Dans le cas du 1er pilier, il est possible de demander un calcul anticipé de la rente auprès de la caisse de compensation. Chaque année et à chaque changement, le certificat de prévoyance ou certificat de la caisse de pension vous informe sur votre propre couverture de prévoyance professionnelle (2e pilier). Le certificat de prévoyance vous fournit en outre des informations détaillées sur les prestations assurées à la retraite ainsi qu’en cas d’invalidité et de décès. Il vaut par ailleurs la peine d’examiner les possibilités auprès de la caisse de pension afin d’obtenir, le cas échéant, de meilleures prestations dans les cas mentionnés. Il y a quelques changements possibles, par exemple des cotisations mensuelles plus élevées, l’augmentation du salaire assuré pour un avoir de vieillesse plus important, de meilleures prestations d’assurance et une charge fiscale plus faible.
Et quelles sont les options dont on dispose en matière de prévoyance privée? Il existe diverses solutions pour combler les lacunes en cas de risque ou à la retraite. En principe, il est recommandé de demander un soutien individuel à un·e conseiller·ère afin de trouver une solution sur mesure.
Quoi qu’il en soit, cotiser dans le 3e pilier devrait être un impératif absolu. L’un des avantages pour les épargnants en prévoyance est que les cotisations versées dans le pilier 3a peuvent être déduites du revenu imposable. Et cette économie d’impôt annuelle est rentable. Les valeurs patrimoniales et les produits ne sont pas imposables et un taux d’imposition réduit est appliqué lors du versement des capitaux de prévoyance.
Le montant maximal qui peut être versé dans le pilier 3a s’élève actuellement à 7’056 francs suisses par an pour les personnes actives assurées auprès d’une caisse de pension. Les personnes exerçant une activité lucrative sans caisse de pension peuvent verser chaque année jusqu’à 20% de leur revenu net d’activité et au maximum 35’280 francs suisses.
Si l’on verse toujours le montant maximal à partir de l’âge de 30 ans et que l’on obtient un rendement de deux pour cent par an en moyenne, on peut économiser environ 360’000 francs suisses jusqu’à la retraite ordinaire et améliorer ainsi considérablement sa prévoyance vieillesse. Dans ce contexte, il est conseillé de verser si possible chaque année dans le 3e pilier, même si cela ne suffit pas toujours pour le montant maximal. Il est recommandé d’avoir deux ou trois comptes 3a différents, en fonction du canton de résidence. De cette manière, on peut bénéficier d’une charge fiscale réduite lors du retrait.
Les fonds versés dans le pilier 3a sont liés – d’où la désignation officielle de «prévoyance liée». Cela signifie que l’on a un accès limité au capital. Les fonds versés sont disponibles au plus tôt cinq ans avant l’âge ordinaire de la retraite. Le financement d’un logement en propriété à usage personnel, le passage à une activité indépendante, le départ définitif de Suisse, le transfert dans une institution de prévoyance du 2e pilier ou l’invalidité constituent des exceptions.
L’argent de la prévoyance peut être épargné sur un compte 3a ou placé. Si l’on conserve l’argent sur un compte, la fortune de prévoyance ne s’accroîtra que de manière limitée au fil du temps en raison des taux d’épargne actuels. L’inflation aggrave encore la situation, car elle réduit le pouvoir d’achat de l’épargne.
La situation est différente si l’on place son propre argent de prévoyance. Historiquement, les placements génèrent des rendements annuels allant jusqu’à sept pour cent, selon la part d’actions. Qu’est-ce que cela signifie au juste? Par exemple, si l’on place 1’000 francs suisses et que le rendement est de cinq pour cent chaque année, la fortune atteindra 1’629 francs suisses en dix ans.
Un placement est certes soumis à des fluctuations de valeur, mais en raison de l’horizon de placement à long terme dans la prévoyance liée, les chances de croissance augmentent. La clarification de cet horizon de placement est essentielle pour trouver la solution adéquate. En règle générale: plus l’horizon d’investissement est long, plus la part placée en actions peut être importante.
Une autre possibilité d’améliorer sa propre prévoyance vieillesse est le rachat volontaire dans la caisse de pension, qui est fiscalement intéressant et – comme les versements dans le 3e pilier – déductible. Le montant maximal de rachat dépend de la lacune de cotisations individuelle et est indiqué sur le certificat de la caisse de pension. Pour maximiser les économies d’impôt, il est recommandé de verser des montants importants de manière échelonnée sur plusieurs années. Il convient toutefois de noter qu’après un rachat dans la caisse de pension, les capitaux de prévoyance sont bloqués pendant trois ans pour tout retrait. Ainsi, par exemple, mieux vaut ne pas procéder à un rachat si l’on s’intéresse à un logement en propriété.
Le travail à temps partiel est un modèle de travail très répandu en Suisse. Aussi positif soit-il pour de nombreux aspects de la vie, il n’en demeure pas moins qu’il peut avoir des répercussions négatives sur la prévoyance vieillesse. Des lacunes sensibles représentent une menace pour la prévoyance professionnelle. En travaillant longtemps à temps partiel, on risque de se retrouver à la retraite avec le minimum vital ou de dépendre de son partenaire. En effet, en cas d’emploi à temps partiel, le revenu soumis à cotisation diminue et, par conséquent, les cotisations d’épargne et de risque également.
En conséquence, le revenu moyen déterminant pour le 1er pilier est plus bas, ce qui peut réduire la rente d’invalidité et de vieillesse. La rente individuelle maximale du 1er pilier de 29’400 francs suisses par an (la rente pour couple maximale est de 44’100 francs suisses) nécessite un revenu annuel moyen d’au moins 88’200 francs suisses. Or, de nombreux travailleurs à temps partiel n’atteignent pas ce revenu, ce qui entraîne une rente de vieillesse du 1er pilier plus basse.
Les répercussions du travail à temps partiel sur le 2e pilier sont similaires à celles sur le 1er pilier. En gagnant moins, on cotise moins à la caisse de pension. Résultat: les prestations de la caisse de pension sont nettement plus faibles pour les personnes travaillant à temps partiel. Des lacunes de cotisations et des prestations moins importantes en sont la conséquence. Il faut être conscient de ces réductions dues à un salaire plus bas.
L’essentiel: aucune lacune de cotisations ne devrait être engendrée dans le 1er pilier. Ainsi, en cas de cessation anticipée de l’activité professionnelle ou d’interruption de celle-ci, il faut veiller à cotiser à l’AVS. Votre caisse de compensation peut vous aider là encore.