«Notre engagement envers la protection climatique ne se traduit pas uniquement dans la compensation de nos émissions. Nous voulons éviter du mieux possible, réduire au maximum et compenser ensuite nos émissions directes inévitables. »
Du pétrole pour chauffer, de l’essence pour la voiture, de l’électricité produite à partir de charbon pour le réfrigérateur: afin de maîtriser notre quotidien, nous utilisons aujourd’hui encore majoritairement des énergies fossiles. Ces énergies fossiles ont été déposées au fil des siècles. Les gaz à effet de serre liés – regroupés en équivalents de CO2 – sont libérés de nouveau par leur combustion et parviennent dans l’atmosphère. Résultat: en raison du surcroît de gaz à effet de serre, notre planète se réchauffe lentement mais sûrement et devient plus inconfortable et imprévisible.
Nous compensons nos émissions inévitables
Pour l’année 2020, nous compensons pour la première fois toutes les émissions qui sont liées à l’utilisation directe d’énergie, entre autres pour l’électricité, le chauffage et le trafic d’affaires. Nous avons représenté tout cela dans notre bilan écologique (PDF, 50.1 KB). Mais ne voyons-nous pas les choses trop simplement? «Non», répond Kim Berrendorf, responsable de la communication en matière de durabilité au sein de Baloise Group: «Dans une première étape, nous tentons d’éviter les émissions autant que possible, c’est-à-dire que nous ne les laissons pas se produire. Là où cela n’est pas possible, nous les réduisons au minimum. Ce n’est qu’ensuite que la compensation entre en jeu.»
Depuis l’an 2000, nos émissions directes de CO2 ont été réduites en continu de 74,4%, si bien qu’en 2020, 1,9 tonne de CO2 était encore émise par chaque collaborateur. Nos bâtiments respectueux de l’environnement et l’utilisation d’électricité de sources d’énergies renouvelables sur tous les sites, où nous pouvons déterminer nous-mêmes le mix, y ont entre autres contribué. Nos émissions indirectes qui ne sont pas encore documentées dans notre bilan écologique, nous les contrecarrons avec notre directive pour des investissements responsables.
Les entreprises et les particuliers peuvent compenser leurs propres émissions de gaz nocifs pour l’environnement en achetant des certificats de CO2 de projets de protection climatique. De tels projets favorisent par exemple le développement d’énergies renouvelables (électricité solaire, biogaz, énergie hydraulique) et réduisent ainsi la consommation d’énergies fossiles ou lient les gaz à effet de serre (par exemple par la reforestation). Chaque certificat correspond à une tonne de CO2 qui n’est pas émise grâce à ce projet. Qui achète suffisamment de certificats pour compenser les émissions générées a le droit de se qualifier de «neutre pour le climat». Pour nous, la neutralité climatique signifie néanmoins plus que tout compenser. Nous voulons éviter du mieux possible, réduire au maximum et compenser ensuite toutes nos émissions inévitables. Afin de pouvoir mettre cela en œuvre de manière encore plus minutieuse à l’avenir, nous nous procurons à l’heure actuelle un meilleur aperçu de nos émissions directes et indirectes.
Ensemble avec Swiss Climate
Afin de compenser les quelque 11’000 tonnes que nous avons émises en 2020 à l’échelle du groupe, nous avons sélectionné trois projets certifiés en collaboration avec Swiss Climate. Les projets ont à la fois un rapport avec les pays dans lesquels nous exerçons nos activités et un caractère international, car les émissions ne connaissent pas de frontières nationales:
Avec la gestion ciblée de forêts, le stock de CO2 peut bien entendu être agrandi au fil des ans: le projet de protection du climat forestier Frenkentäler dans le canton de Bâle-Campagne exploite la forêt de sorte que la réserve de bois augmente continuellement de 368 à 389 m3/ha d’ici à 2050. En raison de la croissance de la réserve, environ 900 tonnes de CO2 peuvent être stockées chaque année. En raison du renoncement à la réduction planifiée, 1’850 tonnes de CO2 resteront en plus dans le stock. Au total, 2’750 certificats d’une tonne de CO2 sont de ce fait disponibles par an.
Actuellement, le triage forestier Frenkentäler exploite activement 1’076 ha et cède 170 ha à la nature. La forêt se compose de près de 60% d’arbres à feuilles et de 40% de conifères. Les zones forestières sont certifiées FSC et PEFC.
Grâce à la collaboration avec la population indigène, le projet de protection de la forêt en Amazonie empêche la déforestation menaçante d’une superficie de près de 150’000 ha et protège de ce fait non seulement le puits naturel de carbone mais aussi la faune et la flore variées de la forêt tropicale brésilienne. Ainsi, sur une durée totale de 40 années, 22 millions de tonnes d’émissions de CO2 sont évitées.
Depuis 2008, le projet est mené en collaboration avec des familles de ribeirinhos afin de leur garantir une utilisation durable des terres dans la forêt tropicale brésilienne. Le projet soutient le développement de possibilités d’action locales et permet le transfert de droits légaux d’usage de forêts sous la propriété du gouvernement à des familles locales.
Le projet exploite le méthane nocif pour l’environnement provenant de mines de charbon désaffectées dans l’ouest de l’Allemagne, où il reste souvent du gaz de mine même après la désaffectation. Celui-ci est principalement composé de méthane, un gaz dont l’effet de serre est environ 20 fois plus élevé que celui du CO2 et qui est extrêmement explosif.
Dans le cadre du projet, le gaz de mine est anéanti de manière contrôlée et de la chaleur ainsi que de l’électricité sont produites. Ainsi, le projet réduit non seulement les répercussions sur l’environnement mais utilise également le gaz de manière productive pour la fabrication d’énergie. Dans le même temps, ceci crée des emplois et soutient les technologies innovantes. Le projet empêche chaque année l’émission de 200’000 tonnes de CO2 au total.