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Cours de affaires | Résultats annuels 2019
Blog Cours de affaires | Résultats annuels 2019
26 mars 2020
Cours de affaires sur les résultats annuels 2019.

Cours de affaires
Aperçu de l'évolution des activités

La Baloise a réalisé en 2019 un exercice remarquable, qui convainc sur toute la ligne. Boosté par un effet fiscal non récurrent, le bénéfice actionnarial s’élève à 694,2 millions de francs, en hausse de 32,7% sur 2018. Même corrigé de cet effet, la Baloise a réalisé un très bon bénéfice, supérieur à celui de l’année précédente (2018 : 523,2 millions de francs). De 732,9 millions de francs, le bénéfice avant impôts (EBIT), par contre, est en repli de 1,8% sur celui de l’année précédente (2018 : 737,5 millions de francs). 

Business Volume 2019 (gross) by Strategic Business Units (percent)

En forte hausse, le volume d’affaires, qui progresse de 9,6%, à 9509,9 millions de francs, est réjouissant (2018 : 8678,2 millions de francs). En plus d’une bonne croissance organique des sociétés du groupe en monnaies locales, cette augmentation s’explique surtout par le fait que le volume de primes du segment vie a profité, à hauteur d’environ 560 millions de francs, de ce qu’un concurrent du segment vie collective suisse s’est retiré du marché de l’assurance complète et, à raison d’environ 46,7 millions de francs, de ce que la Baloise a racheté l’assureur belge Fidea NV. À quoi s’ajoute l’incidence d’environ 112,6 millions de francs que cette acquisition a eue sur le volume de primes du segment non-vie. Quant à l’effet que le portefeuille non-vie d’Athora racheté le 4 novembre 2019 aura sur le volume de primes, il se fera sentir pour la première fois à l’occasion des comptes semestriels 2020.

Combined Ratio Net Performance (per cent, first half of the year)

La profitabilité du portefeuille non-vie de la Baloise s’est encore améliorée par rapport à l’année précédente. Le taux sinistres-coûts net de 90,4%, le plus bas enregistré à ce jour (2018 : 91,7%), témoigne de la remarquable qualité de ce portefeuille ainsi que de la sinistralité positive de l’exercice 2019. Une sinistralité qui a aussi profité à la société allemande, dont le taux sinistres-coûts net de 90,9% est de beaucoup inférieur au créneau cible des 96% - 98%.

Dans un contexte de taux hésitant, et venant après une année marquée par un effet positif non récurrent, l’EBIT de 274,8 millions de francs du segment vie fait bonne figure (2018 : 333,2 millions de francs). Faisant mentir les signaux qu’avait induits au dernier semestre 2019 la faiblesse des taux, il dépasse allégrement l’attente la plus pessimiste de 200 millions de francs.

La Baloise a élargi ses prestations de gestion d’actifs destinées aux clients tiers et investi dans plusieurs gros projets immobiliers. Depuis le début de la phase stratégique, en 2017, a déjà été généré un apport d’argent frais de plus de 2 milliards de francs (2019 : environ 841 millions de francs). Dans le cadre des activités de durabilité de la Baloise, la politique d’investissement durable d’Asset Management s’appliquant aux avoirs d’assurance s’étend aussi, depuis le 1er janvier 2020, à tous les produits sous propre gestion des clients tiers. Les progrès réalisés en matière de durabilité ayant été bien accueillis par le marché, la MSCI a relevé en juillet 2019 de BB à BBB la note de durabilité de la Baloise.

Avec sa phase stratégique Simply Safe, la Baloise s’est donné pour but d’être plus qu’un assureur traditionnel. D’où les coopérations, les technologies et les idées de produit novatrices explorées ces dernières années et qui, ayant commencé en 2019 à se concentrer sur les écosystèmes Habitat et Mobilité, continueront de s’accentuer au cours des années à venir.

Segment non-vie : un taux sinistres-coûts plus bas que jamais

Le volume de primes du segment non-vie a encore progressé, ceci grâce à l’achat de Fidea et aux 112,6 millions de francs de nouvelles primes qui s’ensuivent. S’élevant à 3542,1 millions de francs, il dépasse aujourd’hui de 4,0% celui de l’année précédente (2018 : 3405,9 millions de francs), soit une croissance de 6,5% en monnaie locale. En Suisse, le volume de primes, en baisse de 0,4%, est de 1344,2 millions de francs, c’est-à-dire du même ordre que l’année précédente. En Allemagne, il a fléchi de 1,6%, à 790,0 millions de francs, mais progressé de 2,1% en monnaie locale. En Belgique et au Luxembourg, le volume de primes a augmenté en francs comme en monnaie locale. Profitant d’un apport de 112,6 millions de francs résultant de l’achat de Fidea, la Belgique a augmenté son volume de primes de 13,8%, à 1251,1 millions de francs (18,1% en monnaie locale). Le volume de primes du segment non-vie de l’entité belge est donc du même ordre que celui de l’entité suisse, ce dont résulte au niveau du groupe une diversification stabilisatrice des portefeuilles. Le Luxembourg a réalisé une belle croissance, se chiffrant à 136,7 millions de francs, soit une progression de 1,7% en CHF et de 5,6% en monnaie locale.

En nette hausse, l’EBIT du segment non-vie a progressé de 7,3% d’une année sur l’autre et s’établit à 398,9 millions de francs (2018 : 371,7 millions de francs). Le taux sinistres-coûts net s’est encore amélioré et s’établit à un excellent 90,4%, soit 1,3 point de pourcentage de plus que celui, déjà remarquable, de l’année précédente (2018 : 91,7%). Cette amélioration s’explique essentiellement par une sinistralité réduite et des gains d’exécution plus élevés. Nettement inférieur au créneau cible de 96% à 98%, le taux sinistres-coûts net de 90,9% réalisé par l’entité allemande est une nouvelle fois réjouissant.


Segment vie: un volume de primes en forte hausse

En progression de 13,2%, à 5967,7 millions de francs (2018 : 5272,4 millions de francs), le volume d’affaires du segment vie a bénéficié, à hauteur d’environ 560 millions de francs, du retrait d’un concurrent proposant en Suisse, pour la prévoyance professionnelle, des solutions d’assurance complète. Il en résulte pour l’assurance-vie classique un volume de primes en hausse de 20,8%, à 4060,3 millions de francs (2018 : 3360,3 millions de francs). Se maintenant au niveau de l’année précédente, le volume des primes à caractère de placement, quant à lui, est de 1907,5 millions de francs (2018 : 1912,1 millions de francs). 

L’EBIT du segment vie s’établit à 274,8 millions de francs (2018: 333,2 millions de francs), soit à un niveau qui démentit les signaux que la faiblesse des taux avait induits au dernier trimestre 2019 et dépasse de loin les 200 millions de francs annoncés par les pronostics les plus pessimistes. Son repli de 17,5% s’explique surtout par un effet non récurrent dont avait profité celui de l’année précédente. En 2018 avaient été dissoutes dans le segment vie belge des réserves devenues superflues et le résultat des risques de la Baloise Suisse avait été éperonné par une adaptation de certains fondamentaux biométriques. Tirée par une politique de souscription restant sélective et un business mix plus efficace, la marge sur nouvelles affaires s’établit à 37,3%.   


Asset management et banque

2019 a été en matière de placements l‘une des années les plus fructueuses de l’histoire de la bourse, avec des indices atteignant des sommets en fin d’année et un SMI réalisant une performance d’ensemble de l’ordre de 30%. Un phénomène dû, une fois de plus, à la politique monétaire ultra-expansive des banques centrales et à la faiblesse persistante des taux qu’elle a entraînée. Avec, tout de même, des épisodes de volatilité nourris par le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. Dans ce contexte, la quête persistante de rendement a donc continué de se porter avec insistance sur le secteur immobilier.

Un rendement solide de placements

Le début de l’année 2019 a été marqué par un ralentissement généralisé de la croissance tenant en majeure partie aux incertitudes politiques nées du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, lesquelles ont paralysé les filières de transformation et provoqué une volatilité récurrente des marchés financiers. Le retournement opéré en milieu d’année par les banques centrales, qui ont alors décrété de nouvelles baisses des taux directeurs et renoué avec une politique monétaire plus expansive, ayant rassuré les investisseurs, les marchés actions sont repartis à la hausse et ont battu tous les records. Le Swiss Market Index a pris en 2019 plus de 25%. 

Avec ses 1355,7 millions de francs, le résultat du placement des avoir d’assurance dépasse les 1250,7 millions de francs de 2018. Affectés par la faiblesse persistante des taux, les produits courants se sont repliés à 1176,5 millions de francs (2018 : 1282,6 millions de francs). Le réinvestissement des obligations en francs suisses arrivant à échéance a été pratiquement abandonné au profit d’obligations en euros générant un meilleur rendement après coûts de couverture de change. Des investissements ciblés en hypothèques et en Senior Secured Loans à rendement stable ont permis d’amortir quelque peu l’impact de la baisse de revenus.   

Les gains en capital portés au compte de résultat sont de 573,4 millions de francs, soit 186,8 millions de francs de plus qu’en 2018. Ces contributions proviennent du private equity, du démembrement du portefeuille d’hedge funds, de la réalisation d’obligations ainsi que de l’appréciation des biens immobiliers. Les correctifs de valeur ont diminué de 12,4 millions de francs par rapport à l’année précédente. Les frais de couverture des risques de change ayant diminué, le résultat des frais de ces couvertures ainsi que les effets monétaires des monnaies étrangères non couvertes contre les risques de change ont baissé de 15,1 millions de francs, à 177,2 millions de francs.

Le résultat généré par le placement des avoirs d’assurance, légèrement plus élevé que les 2,2% de 2018, correspond à un rendement net de 2,3%. Tirées par les fluctuations des taux, le rétrécissement du spread et la bonne tenue du marché actions, les plus-values non réalisées ont augmenté de 1354,7 millions de francs, si bien que la performance IFRS, qui était de 0,7% en 2018, a bondi à 4,7% (modifications nettes de la valeur des placements sans effet sur le résultat comprises, mais hors modifications de la valeur des instruments de fonds de tiers détenus jusqu’à l’échéance).

Les fonds de tiers en forte hausse

Au 31 décembre 2019, les actifs gérés par Baloise Asset Management s’élevaient à 59,7 milliards de francs, ce qui correspond à une hausse de 7% sur l’année précédente. Cette substantielle augmentation s’explique par une forte performance ainsi que par les entrées d’argent frais enregistrées dans le secteur des clients tiers et celles provenant des avoirs d’assurance, dont l’augmentation de 1,5 milliard de francs tient surtout à l’acquisition de la compagnie d’assurance belge Fidea.

Cette augmentation de volume a en outre pour corollaire une progression des produits se chiffrant à 133,5 millions de francs, en progression de 3% sur l’année précédente (sur base des normes comptables locales et hors opérations de transfert). Le segment clients tiers, qui s’est fortement développé en 2019, a enregistré des entrées d’argent frais de 841 millions de francs, soit une croissance de 5% par rapport à l’année précédente. 
Baloise Gestion Immobilière SA a procédé début septembre 2019 à la première augmentation de capital du fonds immobilier Baloise Swiss Property Fund, lancé en octobre 2018. Rencontrant un succès tel qu’elle a été nettement sursouscrite, elle a valu à ce fonds des entrées d’argent frais s’élevant à environ 200 millions de francs. Baloise Swiss Property Fund a bouclé fin septembre 2019 son premier exercice. Son rendement sur distribution de 2,83% (par rapport au cours hors bourse) a plus que comblé les investisseurs. La valeur vénale du portefeuille, constitué maintenant de 55 biens immobiliers, s’élevait le 30 septembre 2019 à 565,9 millions de francs. La direction du fonds a l’intention de mettre à profit son deuxième exercice (2019/2020) pour continuer de développer son portefeuille immobilier.

Avec l’acquisition, en 2018, de sa participation à Infracore, le groupe Baloise s’est en outre ouvert les portes de la très prometteuse niche de l’immobilier de santé. Le cap pris cette année-là a été maintenu durant l’année de référence. Fin 2019, la participation de la Baloise s’élevait à 25,9%.

Baloise Park voit s’élever au siège de Baloise Group, à Bâle, trois nouveaux bâtiments qui seront achevés en 2020. Il s’agit, en plus du siège proprement dit du groupe, de deux objets de rendement affectés pour partie à des usages hôteliers et pour partie à la location de bureaux. Vu leur excellente situation, la plus grande partie de la superficie a déjà trouvé preneurs sous forme de baux à long terme.

La Baloise a continué en 2019 à étoffer les solutions de gestion d’actifs innovantes qu’elle destine à ses clients externes et à adapter systématiquement celles-ci à leurs besoins. Par exemple avec Baloise Global Bond CHF Optimized, une solution obligataire s’adressant aux caisses de pension suisses et répondant spécifiquement, dans l’actuel contexte de faiblesse des taux, aux besoins de cette catégorie-là de clients, ce en quoi BMA se démarque clairement de ses concurrents. Son secteur Senior Secured Loans, qui, lui aussi, a été repositionné, figure aujourd’hui, que ce soit en termes de performance ou de coûts, parmi les plus attractifs du marché suisse.

Pour rester compétitive, Baloise Asset Management mise sur l’innovation et le progrès technologique. D’où, par exemple, pour ce qui est du big data et de l’intelligence artificielle, le partenariat stratégique conclu avec Brainalyzed, dont le but est de couvrir demain, à ressources égales, un univers de placement beaucoup plus vaste et d’améliorer encore et toujours la qualité des résultats des placements.

En sa qualité de gestionnaire de fortune privilégiant le long terme, la Baloise adhère déjà depuis plusieurs années aux principes du placement durable. En 2019, cette adhésion a été formalisée par sa politique d’investissement responsable (politique IR) qui, depuis le 1er janvier 2019, s’applique à toutes les entrées d’argent frais et, depuis l’été 2019, à la totalité des avoirs d’assurance. Le 1er juillet 2019, cette politique a en outre été étendue à tous les produits que les clients tiers gèrent eux-mêmes. Elle oblige à prendre en considération dans les décisions de placement des critères environnementaux et sociaux ainsi que des principes de gestion d’entreprise. Pour renforcer son engagement à l’endroit de ses clients, de ses actionnaires et de ses collaboratrices et collaborateurs, la Baloise est membre et des Principles for Responsible Investments (PRI) et du réseau Swiss Sustainable Finance (SSF).

Baloise Assurances Suisse

La Baloise Assurances Suisse est à nouveau la société du groupe qui génère le plus de revenu et de volume de primes. L’exercice se traduit par un ensemble attrayant de chiffres. Le bénéfice avant impôts, la profitabilité et le revenu des primes se sont stabilisés à un niveau élevé, la collaboration avec Baloise Bank SoBa s’intensifie dans l’ensemble du pays et le pipeline d’innovation regorge de projets ayant trait aux écosystèmes Habitat et Mobilité. Le volume d’affaires est de 4920,5 millions de francs, en hausse de 17,4% sur l’année précédente (2018 : 4189,5 millions de francs), une augmentation s’expliquant pour la plus grande partie par celle du volume de primes de l’assurance-vie collective. L’EBIT a cédé 9,7%, à 500,2 millions de francs (2018 : 554,2 millions de francs). Ce repli tient pour l’essentiel à des réalisations moins importantes des placements ainsi qu’à un taux sinistres-coûts un peu plus élevé.

  2018 2019 +/-%
CHF million      
Business volume 4’189.5 4’920.5 17.4
Of which: life 2’840.3 3’576.4 25.9
Of which: non-life 1’349.2 1’344.2 -0.4
Net combined ratio (per cent) 84.5 87.9 3.4
Profit before borrowing costs and taxes 554.2 500.2 -9.7

 

Le volume de primes du segment non-vie, qui s’établit 1344,2 millions de francs, s’est maintenu au bon niveau de l’année précédente (2018 : 1349,2 millions de francs). Les produits d’assurance YounGo, qui s’adressent aux moins de 30 ans, la coopération avec KASKO et le bel exercice réussi par Movu ont à nouveau permis à la Baloise Suisse d’attirer à elle un nombre élevé de nouveaux clients.

Impacté par les effets expliqués ci-dessus, l’EBIT du segment non-vie suisse s’est replié à 230,7 millions de francs (2018 : 317,5 millions de francs). Le taux sinistres-coûts net, qui, par rapport à la très bonne année 2018, se normalise à 87,9% (2018 : 84,5%), reste d’un très bon niveau. 

Dans le segment vie, le retrait d’un concurrent proposant des solutions complètes en assurance-vie collective a eu pour effet une forte progression du volume de primes. Les primes brutes comptabilisées du segment vie ont progressé de 25,5%, à 3422,9 millions de francs (2018 : 2728,0 millions de francs), un résultat auquel ont contribué, à hauteur de 3019,8 millions de francs, les primes brutes de l’assurance vie collective (2018 : 2331,7 millions de francs).

Le revenu des primes du segment assurance-vie individuelle a progressé de 1,7%, à 403,1 millions de francs (2018 : 396,3 millions de francs). 

Pour la Fondation collective semi-autonome Perspectiva, la croissance se poursuit sur un rythme élevé. Elle comptait en 2019 2133 entreprises membres représentant environ 9800 assurés et disposait d’une fortune de plus de 700 millions de francs (2018 : 1345 entreprises membres).

L’EBIT du segment vie s’élève à 208,4 millions de francs. Il enregistre par rapport au résultat avant impôts de l’exercice précédent (2018 : 176,9 millions de francs) une forte progression s’expliquant surtout par des gains réalisés plus élevés sur les placements et un retour plus substantiel sur l’immobilier de rendement.

Pour ce qui est du secteur bancaire, reflétant un modèle banque et assurance unique en Suisse, il continue de se développer dans la stabilité. Les mandats de gestion de fortune et de conseil ont progressé de 23,4%, à 2646 unités. L’EBIT est de 28,5 millions de francs, soit du même niveau que l’année précédente (2018 : 29,1 millions de francs). Pour être encore plus proches de leurs clients, la Baloise Assurances et la Baloise Bank SoBa proposent via leurs agences générales de tout le pays un ensemble renforcé de nouvelles prestations de conseil fournies par des conseillers financiers spécialement formés à cette tâche. Cette adaptation a pour moteur le développement d’une expertise bancaire appelée à se délocaliser progressivement d’une partie des succursales pour intégrer le réseau des agences générales déjà présentes à l’échelle de la Suisse et auxquelles ce gain d’expertise permettra de proposer des solutions encore plus simples, encore plus individuelles, et en harmonie avec la situation de leurs clients.

Basler Versicherungen en Allemagne

De plus en plus manifeste, le rebond de la société allemande a pour corollaire un ensemble de chiffres très solides. En forte progression, l’EBIT fait un bond de 6,0 millions de francs à 20,2 millions de francs, auquel a surtout contribué le segment non-vie, dont les assainissements de portefeuille et la concentration sur des secteurs profitables portent leurs fruits.

  2018 2019 +/-%
CHF million      
Business volume 1’415.9 1’363.5 -3.7
Of which: life 612.8 573.5 -6.4
Of which: non-life 803.1 790.0 -1.6
Net combined ratio (per cent) 95.8 90.9 -4.9
Profit before borrowing costs and taxes 6.0 20.2 236.7

 

En baisse de 3,7% sur l’année précédente (2018 : 1415,9 millions de francs), le volume d’affaires est de 1363,5 millions de francs, un recul s’expliquant pour la plus grande partie par des effets monétaires et n’affectant pas le résultat en monnaie locale. Les primes à caractère de placement sont en léger retrait sur l’année précédente. Dans le segment non-vie se sont confirmés les gains de profitabilité observés au premier semestre. Alors que, lesté par des effets monétaires, le volume des primes brutes comptabilisées se repliait à 790,0 millions de francs (2018 : 803,1 millions de francs), le taux sinistres-coûts net s’établissait au niveau remarquable de 90,9% (2018 : 95,8%).

De plus en plus payante s’avère en l’occurrence l’amélioration du business mix ayant fait baisser le nombre de clients industriels au profit de la clientèle privée et de celle des petites et moyennes entreprises. La société allemande, qui a également profité d’une sinistralité générale réduite et d’une faible charge de sinistres de base, termine ainsi l’exercice sur un taux sinistres-coûts net largement inférieur au créneau de 96 à 98% visé à court et moyen terme. 

Le volume de primes du segment vie a été, lui aussi, affecté par des effets monétaires. Alors que les primes brutes comptabilisées de l’assurance-vie traditionnelle se sont repliées de 2,0%, à 377,9 millions de francs (2018 : 385,7 millions de francs), est enregistrée en monnaie locale une progression de 1,7%.   Constitué à 90% de produits à risque et de fonds, le business mix des nouvelles affaires reste bon. Après une forte croissance en 2018, les primes à caractère de placement marquent le pas et se replient à 195,6 millions de francs (2018 : 227,1 millions de francs). Tout en se redéployant, la société allemande soigne la qualité de ses prestations et se montre attentive à la satisfaction de ses clients. Elle se classe pour la deuxième fois de suite à la première place des assurances choses diffusées par courtage et à la quatrième des assurances-vie contractées via ce même canal. Toutes branches comprises, ses clients ont, pour la troisième fois de suite, porté la Baloise au top 50 des entreprises allemandes offrant le meilleur service. Ces résultats sont pour beaucoup dans le fait que la société allemande enregistre depuis trois ans une augmentation du nombre de ses clients continue et significative, qui contribue fortement à la réalisation des objectifs stratégiques du groupe.

Baloise Insurance Belgique

2019 a été pour Baloise Insurance Belgique une année charnière. L’achat de Fidea NV ainsi que du portefeuille non-vie d’Athora lui a permis de renforcer considérablement son attractif portefeuille non-vie et, en s’établissant plus solidement en Wallonie, de faire son entrée au top 4 des assureurs non-vie du pays.

  2018 2019 +/-%
CHF million      
Business volume 1’722.3 1’936.9 12.5
Of which: life 622.7 685.8 10.1
Of which: non-life 1’099.6 1’251.1 13.8
Net combined ratio ( per cent) 92.3 94.5 2.2
Profit before borrowing costs and taxes 199.0 195.2 -1.9

 

Le volume d’affaires a fait un bond de 12,5 %, à 1936,9 millions de francs (2018 : 1722,3 millions de francs), auquel ont contribué tous les segments de la société, mais dont la locomotive a été, à hauteur de 159,3 millions de francs, l’acquisition de Fidea. Les comptes semestriels et annuels 2020 seront les premiers à faire apparaître les effets de la consolidation complète de ces deux acquisitions. Les comptes de l’exercice 2019 ne contiennent qu’une partie des primes de Fidea et ne disent rien de l’augmentation du volume de primes résultant de l’achat du portefeuille d’Athora. L’EBIT de Baloise Insurance Belgique est de 195,2 millions de francs, c’est-à-dire du même ordre que celui de l’année précédente (2018 : 199,0 millions de francs). Alors que celui de 2018 avait profité de la dissolution de provisions du segment vie devenues superflues, l’EBIT 2019 a bénéficié d’un effet non récurrent généré par la première consolidation de l’acquisition de Fidea.

Tirée par les acquisitions ci-dessus, sans lesquelles elle serait de 3,5% ou de 7,5% en monnaie locale, la progression du segment non-vie est à nouveau très forte, à savoir de 13,8%, à 1251,1 millions de francs (2018 : 1099,6 millions de francs). Grâce à cette croissance, le groupe doit environ le tiers de ses primes non-vie au marché belge, lequel devient ainsi le deuxième pilier de la Baloise. Alors même que, alourdi par une charge plus élevée de gros sinistres et de dégâts dus aux ouragans et à la tempête « Eberhard », son taux sinistres-coûts net de 94,5% est en léger repli par rapport à son très bon niveau de l’année précédente (2018 : 92,3%), le segment non-vie belge reste très profitable.

Dans le segment vie, les primes périodiques ont progressé de 10,2% et les primes uniques de 3,8%, d’où, pour l’assurance-vie traditionnelle, une croissance de 9,4%, à 181,7 millions de francs (2018 : 166,1 millions de francs). Les primes à caractère de placement, quant à elles, ont pris 10,4% sur l’année précédente et s’inscrivent à 504,1 millions de francs (2018 : 456,6 millions de francs).

Pour ce qui est de l’innovation, l’exercice 2019 a été le tremplin de nouveaux progrès et du lancement de nouvelles initiatives. Répondant à une demande qui ne fait qu’augmenter, la société belge propose depuis peu des prestations de prévention et de protection contre la cybercriminalité et le harcèlement. Sa plateforme en ligne Gonna.be et sa chaire « Baloise Insurance Chair for Financial Welfare » installée à l’Université catholique de Louvain lui permettent d’aider ses clients à mieux comprendre leur horizon financier et à prendre à cet égard les mesures de prévoyance nécessaires. B-Tonic, la plateforme santé de la Baloise en Belgique, propose de son côté aux clients des mesures les aidant à se maintenir en bonne santé physique et mentale.

Bâloise Assurances Luxemburg

La société luxembourgeoise boucle son exercice sur un ensemble de chiffres solides, mais néanmoins pénalisé, par rapport à l’année précédente, par une sinistralité en hausse et des charges de personnel et d’informatique grossies par des restructurations. En baisse de 4,7%, son volume d’affaires est de 1267,9 millions de francs (2018 : 1330,1 millions de francs). Comme nous l’avons indiqué à la fin du premier semestre 2019, le contexte actuel du marché est moins favorable aux primes à caractère de placement, dont le recul explique le repli général du volume d’affaire.

  2018
(restated)*
2019 +/-%
CHF million      
Business volume 1’330.1 1’267.9 -4.7
Of which: life 1’195.6 1’131.1 -5.4
Of which: non-life 134.5 136.7 1.7
Net combined ratio (per cent) 89.9 97.7 7.8
Profit before borrowing costs and taxes 30.7 22.7 -26.1

 

*Change of chief operating decision maker for variable annuities products, which are being run off in Liechtenstein.

Impacté par un violent ouragan survenu au second semestre 2019, l’EBIT de l’entité luxembourgeoise a diminué de 8,0 millions de francs et s’établit à 22,7 millions de francs (2018 : 30,7 millions de francs). Cet effet météorologique a fait remonter le taux sinistres-coûts net de 7,8 points de pourcentage, à 97,7% (2018 : 89,9%). Tirées entre autres par le développement du réseau de courtiers, les primes brutes du segment non-vie ont augmenté de 1,7%, à 136,7 millions de francs (2018 : 134,5 millions de francs). La croissance en monnaie locale est d’un bon 5,6%

Bien qu’ayant diminué de volume, les primes à caractère de placement ont été pour le volume d’affaires de la société luxembourgeoise un puissant moteur. Leur montant s’élève à 1054,3 millions de francs pour l’ensemble de l’exercice (2018 : 1116,0 millions de francs). Les actifs sous gestion au Luxembourg ont progressé de 17,4%. À cette augmentation ont contribué les nouvelles primes mais également la bonne tenue des marchés financiers ainsi qu’une fidélisation de la clientèle gérée avec soin. Dans le segment vie classique, ont été souscrites pour 76,8 millions de francs de primes brutes, soit un peu moins que l’année précédente (2018 : 79,6 millions de francs).

Fin 2019, les fonds propres consolidés, en hausse de 11,8% par rapport à l’année précédente, s’établissaient à 6715,6 millions de francs (2018 : 6008,2 millions de francs). Cette belle progression tient à la fois au bénéfice du groupe et à une évaluation plus favorable des titres à caractère de fonds de tiers et de fonds propres en tout temps réalisables. La Baloise est donc fortement capitalisée, ce que souligne, entre autres, la note A+ confirmée en 2019 par Standard & Poor's. Au Swiss Solvency Test (SST)* est attendu un taux au 1er janvier 2020 de l’ordre de 200%. L’acquisition de Fidea, les aléas des marchés financiers et l’adaptation de certains modèles laissent présager un taux inférieur à celui de 2018.

*Le taux SST sera publié fin avril 2020.

Proposition d'un relêvement du dividende a 6.40 francs

Le « Total Shareholder Return », autrement dit la valeur prise en 2019 pour les actionnaires de la Baloise, s’établit à un excellent 34%. Le programme de rachat de plus de 3 millions d’actions lancé en avril 2017 est achevé à 98% et sera définitivement bouclé en avril 2020. En 2019 sont revenus aux actionnaires 190,0 millions de francs, ce qui porte à 388,5 millions de francs la somme leur ayant été reversée entre le début du projet de rachat d’actions et le 31 décembre 2019. Le conseil d’administration de la Bâloise Holding SA a l’intention de proposer à l’assemblée générale de 2020 un relèvement du dividende à 6.40 francs par action (2018 : 6.00 francs).

Développement des écosystémes habitat et mobilité et numérisation du coeur de métier

En collaboration avec Movu, la Baloise a pris dans le cadre de son écosystème Habitat une participation à Bubble Box, une société de lavage et d’entretien du linge et des textiles, ainsi qu’à la plateforme d’artisans Devis.ch. Elle a en outre annoncé en février 2020 une prise de participation à la start-up belge Keypoint, avec laquelle il est prévu de développer un nouvel assistant numérique facilitant la gestion immobilière.

D’autres projets sont en cours dans le domaine de la mobilité. Par exemple « ryd », un prototype de voiture connectée. Dans le courant de l’automne 2019 a en outre été  annoncée une participation à la plateforme de leasing automobile gowago.ch.

Depuis 2019, la start-up anversoise Mobly, qui fait partie du groupe Baloise, propose une assurance-mobilité dernier cri, couvrant, quel que soit le véhicule utilisé, chaque kilomètre parcouru par l’ensemble de la famille, laquelle ne paie que les kilomètres effectivement couverts.

Signant en 2019 un exercice couronné de succès ¬- un de plus – l’assurer numérique allemand FRIDAY a acquis plus de 50 000 nouveaux clients séduits par la simplicité de ses processus et de ses produits numériques (2018 : 30 000 nouveaux clients). La moitié des nouveaux contrats ont été conclus via le canal direct de l’assureur. Le volume de primes publié pour l’exercice est de 17 millions de francs. Bien que n’ayant assuré jusque-là que des automobilistes, FRIDAY a lancé en plus, durant l’été 2019, une assurance ménage et franchi ainsi le premier pas faisant de lui un assureur choses numérique. En coopération avec la société Roland Versicherung, FRIDAY a en outre commencé, durant l’automne 2019, à proposer à ses clients automobilistes des polices de protection juridique. En 2019 toujours, il s’est assuré auprès de ProSiebenSat 1Media Gruppe et de divers partenaires de German Media Pool, un investissement en media for equity de l’ordre de 43 millions de francs. Ces partenariats lui permettront de faire connaître ses produits d’assurance dans des environnements publicitaires de gros calibre et à cibles affines du groupe ProSiebenSat.1, tout comme via des chaînes de télévision telles que RTL II et Sport1 ou des antennes de radio et des quotidiens.

La Baloise a continué d’investir dans son cœur de métier d’assureur afin de rendre ses processus encore plus simples pour ses clients, ce dont témoigne notamment le projet « Easy Ask », un accélérateur du traitement des sinistres lauréat du Prix spécial de l’assurance suisse 2019.

Lien à suivre pour un aperçu général des projets d’innovation conduits depuis le début de Simply Safe: www.baloise.com/innovation

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé OMS a déclaré l’état de pandémie pour l’expansion du coronavirus. La situation mondiale et les mesures prises pour endiguer la propagation du virus vont avoir un impact considérable sur l’économie mondiale. Il est impossible, à l’heure qu’il est, d’estimer les répercussions concrètes pouvant affecter la Baloise. Les très bons résultats de l’exercice 2019 donnent à penser qu’elle reste, malgré le changement de contexte, en bonne voie pour atteindre d’ici à 2021 les objectifs de la phase stratégique « Simply Safe ». Lors de sa prochaine journée des investisseurs, qui aura lieu en octobre 2020, sera dévoilée la façon dont, au-delà de 2021, elle entend tirer parti de sa prochaine phase stratégique pour continuer d’assurer à toutes ses parties prenantes une création de valeur durable.

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