Se conformant au proverbe «loin des yeux, loin du cœur», le Suisse moyen jette environ 721 kilos de déchets par an. Cela correspond à près de 2 kilos de déchets par personne et par jour. Un amoncellement d’ordures.
Nos déchets ne représentent que 3% de la pollution qu’engendre chacun d’entre nous. À titre de comparaison, l’alimentation est responsable de 28% de la pollution occasionnée par chaque personne, l’habitat de 19% et la mobilité de 12%. Pourtant, la thématique des déchets et de leur prévention ou de leur valorisation est importante. Pourquoi? Parce que c’est un domaine en croissance effrénée et que chacun d’entre nous a le pouvoir de changer les choses.
Un sac-poubelle contient en moyenne 32% de déchets biogènes, c’est-à-dire des restes de repas, etc.
Nos déchets et notre alimentation sont étroitement liés. Ce lien apparaît tout à fait clairement lorsqu’on considère l’extrapolation concernant les déchets carnés présents dans nos déchets biogènes. Attention: thérapie de choc!
100 000 animaux sont abattus chaque année pour rien, car ils finissent à la poubelle comme restes de repas.
La Suisse compte parmi les champions du monde des déchets, mais aussi parmi les gourous du recyclage. Vieux papiers, carton, verre, aluminium, PET, fer-blanc, textiles, piles et batteries, rebuts électroniques. Nous collectons beaucoup de déchets et le faisons avec rigueur. Pourtant, 380 000 tonnes de matériaux recyclables sont encore et toujours jetés au lieu d’être recyclés. C’est surtout au niveau de la biomasse déjà mentionnée que le potentiel d’amélioration est grand: seuls 57% des déchets sont collectés et valorisés. De même, seuls 11% des plastiques, PET inclus, sont collectés et valorisés.
Du point de vue du bénéfice pour l’environnement, il est surtout important de collecter séparément et de valoriser les appareils électroniques, le papier et le carton, les textiles et les plastiques.
Le plastique est sur toutes les lèvres, et ce, même au sens propre, puisque nous consommons indirectement des microplastiques. Les déchets plastiques constituent un problème chez nous surtout parce que le plastique est utilisé à profusion et de façon pas toujours judicieuse et qu’il n’est finalement pas valorisé. Le recyclage du plastique étant profitable à l’environnement, 260 communes de Suisse proposent déjà la collecte séparée de ce matériau.
Vous découvrirez dans la deuxième partie de ce sujet, qui paraîtra la semaine prochaine, ce que nous recyclons, comment nous le faisons et ce que la Baloise met en œuvre pour contribuer à la prévention et à une meilleure valorisation des déchets.
Stiftung Pusch