Andreas Burckhardt, président du Conseil d’administration (à gauche), et Gert De Winter, président de la Direction du Groupe (à droite), sur le chantier de Baloise Park.
Une Baloise en pleine forme et toujours aussi performante. Telle est la base de «Simply Safe», la phase stratégique de cinq ans qui prépare la Baloise aux défis de demain. Des deux premières années, l’entreprise tire un bilan intermédiaire très prometteur quant aux objectifs stratégiques à atteindre. Sur les 2 milliards de francs en espèces qu’il est prévu de lui verser, la holding a déjà touché 864 millions de francs, nous avons acquis en un an 304 000 nouveaux clients (objectif: 1 million) et sommes entrés dans le top 23% des employeurs les plus recherchés du secteur assuranciel européen (ambition: top 10%).
La Baloise a généré en 2018 un bénéfice actionnarial de 523,2 millions de francs (2017: 548,0 millions de francs). Le taux sinistres-coûts de son segment non-vie a été amélioré à 91,7% net (2017: 92,3%). La stabilisation des taux et de nouveaux remaniements de portefeuille aidant, l’EBIT, très solide, s’établit à 333,2 millions de francs (2017: 306,0 millions de francs) et l’Asset Management a obtenu sur le placement des avoirs d’assurance un rendement de 2,2% (2017: 2,9%).
Lancée il y a deux ans, la transformation de la culture d’entreprise s’est poursuivie avec dynamisme, tout comme la mise en équilibre du coeur de métier, base du succès économique de la Baloise, et des initiatives assurant l’avenir de l’entreprise. Une création de valeur durable passe par un coeur de métier solide, ne cessant de se développer, et la mise en oeuvre de modèles d’affaires à la fois nouveaux, modernes et simples. Seule la conjonction de ces facteurs peut assurer une création de valeur se prolongeant dans le temps. La Baloise possède en outre un bilan solide ainsi qu’une rentabilité opérationnelle optimisée quant à sa capacité de risque et ses perspectives de gains. Autant d’atouts auxquelles viennent s’ajouter une adaptabilité et une culture d’entreprise garantissant une gestion efficace de la valeur.
La valeur de la Baloise se mesure au rendement de son action («total shareholder return»), lequel résulte de quatre dimensions d’égale importance, à savoir le bénéfice, le capital, la liquidité et la valeur de certaines optionnalités. Des optionnalités caractérisées par les possibilités de développement que se crée la Baloise et qui, du fait qu’elles influencent sa valeur future, sont à prendre en compte dans l’évaluation de sa valeur. Le bénéfice et les liquidités reflètent la capacité de rendement actuelle du Groupe Baloise. Le capital montre quelle est la capacité de rendement de son bilan. La valeur des optionnalités, quant à elle, rend compte de l’impact que les investissements et les initiatives sont appelés à avoir sur les revenus générés par les activités existantes ou futures du Groupe. Un processus dynamique est garant du développement futur que le modèle d’affaires de la Baloise connaîtra grâce à ces innovations.
Pour ce qui est de son modèle d’affaires actuel, la Baloise s’emploie à adapter et à renouveler à marche forcée son coeur de métier et à l’assortir de prestations telles qu’un traitement des sinistres numérique et simplifié, une assurance objets ou des cyberassurances. S’agissant des nouvelles activités, nous nous développons dans quatre directions: nous investissons dans de jeunes entreprises, nous développons des start-up de notre création, nous achetons des sociétés ou nouons des partenariats. Nous investissons par exemple jusqu’à 50 millions de francs dans des insurtechs et des fintechs, ceci en partenariat avec la société d’investissement Anthemis. Avec l’assureur numérique FRIDAY en Allemagne ou la plateforme de prestations de mobilité dédiées au marché des véhicules d’occasion Mobly en Belgique, nous développons nos propres start-up. Mais nous achetons également des entreprises. Par exemple la plateforme de déménagement Movu, en Suisse, ou Drivolution, spécialiste de la sécurité au volant pour grandes flottes de véhicules, en Belgique. Et nous nouons des partenariats avec des sociétés qui, telles la Baselbieter Kantonalbank ou la Banque Cler en Suisse, distribuent dans leurs canaux nos prestations d’assurance combinées avec de nouvelles solutions pour leurs clients.
«Les prochaines années de la phase stratégique sont en bonne voie.»
Le processus d’innovation de la Baloise est découpé en quatre phases. Il ne s’agit pas, en effet, que de lancer de nouvelles initiatives, mais aussi de stopper le plus tôt possible celles qui ne prennent pas le bon chemin. Car plus une initiative avance, plus elle mobilise de ressources et d’argent. Longue d’une ou deux semaines, la première phase d’exploration est peu coûteuse. Grâce à la dynamique entrepreneuriale actuelle, le pipeline est bien rempli. Lorsqu’une idée franchit avec succès les obstacles des premières semaines, suit une phase de validation de deux à trois mois. En admettant un résultat tant soit peu encourageant de celle-ci («minimal viable product»), s’ouvre la troisième phase d’incubation, qui peut durer jusqu’à un an et qui devrait déboucher sur un produit commercialisable, justifiant que l’on investisse dans le développement de son nombre de clients et de son chiffre d’affaires. La Baloise peut être soit l’investisseur unique de cette phase, soit associer des tiers à son financement. À ce stade, le but n’est pas encore la profitabilité, mais il importe néanmoins de mettre sur la voie du rendement le plus grand nombre possible d’initiatives.
Nous nous sommes également attaqués en 2018 à des adaptations de nature organisationnelle. Si la Baloise a toujours eu besoin d’une technologie de l’information (IT) très performante, le dynamisme du processus d’innovation et les défis de la numérisation ont considérablement grossi et accéléré les exigences auxquelles devra satisfaire demain cette technologie. Aussi le Conseil d’administration de la Baloise a-t-il créé une division du groupe IT, chargée de simplifier le paysage informatique, de tirer parti des synergies et de piloter le changement ainsi que la poursuite de la numérisation avec la rapidité et la rigueur voulues. En la personne d’Alexander Bockelmann a été nommé à cet effet un Chief Technology Officer.
Les deux premières années de la nouvelle stratégie accentuent les objectifs de la Baloise et son axe de marche. Les expériences faites durant cette période ont été mises à profit pour conduire de nécessaires et judicieuses adaptations – des adaptations déterminantes pour les prochaines années, dont les résultats dépendront en grande partie de l’agilité avec laquelle sera mise en oeuvre la stratégie «Simply Safe». Sachant pouvoir compter sur nos collaboratrices et nos collaborateurs, ainsi que sur une culture d’entreprise traditionnellement forte, nous estimons être sur la bonne voie. Ce dont doivent également bénéficier nos actionnaires. Fort de la confiance que nous avons en nos objectifs, le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée générale une hausse du dividende de 0.40 franc, portant celui-ci à 6.00 francs.
Bâle, mars 2019