La Baloise a généré au premier semestre 2019 un bénéfice actionnarial de 395,0 millions de francs, en hausse de 46,5% sur l’année précédente (269,7 millions de francs) ainsi qu’un très bon volume d’affaires, en progression de 10,0%, à 6014 millions de francs (2018 : 5468,3 millions de francs). Ces chiffres clés ont profité l’un et l’autre d’effets non récurrents. En raison des réformes fiscales cantonales qui ont eu lieu en Suisse ont en effet été dissoutes en application des normes comptables internationales (IFRS) pour 127, 7 millions de francs de provisions fiscales latentes, qui ont eu sur le bénéfice de l’exercice 2019 un effet positif non récurrent. Quant au volume d’affaires, il a bénéficié à hauteur d’environ 560 millions de francs du fait qu’un concurrent du segment vie collective s’est retiré de l’offre d’assurance complète.
Dans le segment non-vie, le volume de primes a progressé de 0,1%, à 2263,6 millions de francs. Lesté en 2018 par des effets non récurrents, le résultat non-vie avant frais de financement et impôts (EBIT) s’est normalisé à 226,1 millions de francs. Le très bon taux sinistres-coûts net du segment non-vie, soit 87,4%, s’explique pour l’essentiel par la faible sinistralité du premier semestre 2019 ainsi que par la mise en réserve d’un portefeuille de responsabilité civile allemand qui avait grevé de 3,0 points de pourcentage celui de l’année précédente. La profitabilité du segment non-vie atteint un niveau réjouissant dans toutes les sociétés du groupe et notamment en Suisse (82,6%) ainsi qu’en Allemagne (91,2%). Aussi vise-t-on pour l’exercice 2019 un taux sinistres-coûts se situant dans le bas de la fourchette cible de 90% à 95%.
Le volume de primes de l’assurance-vie traditionnelle a progressé de 30,4% par rapport à l’année précédente et s’établit à 2869,8 millions de francs. Ce redressement résulte essentiellement du fait qu’un concurrent du secteur suisse de l’assurance-vie collective s’est retiré du marché de l’assurance complète. Impacté par un renforcement des réserves rendu nécessaire par la faiblesse des taux, le résultat du segment vie, quant à lui, est de 106,3 millions de francs (2018 : 193,6 millions de francs). Au premier semestre 2018, l’EBIT vie avait en outre profité de la dissolution avec effet sur le résultat de provisions destinées au segment vie belge.
L’EBIT du segment Asset Management et Banking a progressé de 1,4%, à 42,6 millions de francs (année précédente : 42,0 millions de francs).
Le résultat du placement des avoirs d’assurance est du même ordre qu’en 2018, à savoir de 670,4 millions de francs au lieu de 670,3 millions de francs. Le rendement net de ces avoirs s’inscrit à 1,2%, comme l’année précédente.
La Baloise se distingue à nouveau par la solidité de son bilan, laquelle lui vaut de la part de Standard & Poor's une note crédit de "A+". La baisse des taux et l’évaluation des valeurs patrimoniales en tout temps réalisables plus favorable qu’elle a pour corollaire ont porté les fonds propres à 6591,9 millions de francs (31 décembre 2018: 6008,2 millions de francs). Quant au taux SST de la Baloise, il s’établissait le 1er janvier 2019 à un très bon 242%.
Le volume de primes du segment non-vie a enregistré au premier semestre 2019 une légère croissance portée par la Belgique et le Luxembourg, alors que les recettes de primes comptabilisées étaient en légère baisse en Suisse. La situation est la même en Allemagne, où ce segment a toutefois progressé de 2,0 pour cent en monnaie locale. La croissance consolidée du segment non-vie est de 0,1% (2,0 en monnaies locales), à 2263,6 millions de francs.
Le taux sinistres-coûts net d’un très bon 87,4% témoigne de la forte profitabilité ainsi que de la qualité du portefeuille non-vie. Contrairement à l’année précédente, où le taux sinistres-coûts avait souffert du renforcement des réserves destinées à un portefeuille allemand en extinction ainsi que de violentes tempêtes hivernales (2018 : 94,1%), la Baloise a connu au premier semestre 2019 une sinistralité plus clémente, que reflète également son EBIT, qui progresse de 55,8%, à 226,1 millions de francs (2018 : 145,1 millions de francs).
Si toutes les sociétés du groupe affichent au premier semestre 2019 un très bon taux sinistres-coûts net, l’entité suisse, pour laquelle ce taux est de 82,6%, est de loin la plus profitable. On notera également avec satisfaction les remarquables 91,2% de taux sinistres-coûts net de la société allemande ainsi que les non moins remarquables 92,0% du Luxembourg.
Le segment vie a bouclé le premier semestre 2019 sur un EBIT de 106,3 millions de francs (année précédente : 193,6 millions de francs). Au niveau extraordinaire atteint en 2018 avait surtout contribué une stabilisation des taux qui avait permis de dissoudre en Belgique des provisions complémentaires devenues superflues. L’absence de cet effet non récurrent et la nouvelle crispation des taux enregistrée en 2019, ainsi que le besoin de renforcer les réserves qui en a résulté, ne pouvaient que faire baisser l’EBIT.
En forte hausse, le volume de primes de l’assurance-vie traditionnelle s’établit à 2869,8 millions de francs, soit, par rapport à 2018, un bond de 669,0 millions de francs, dont 560 millions qui proviennent de clients passés à la Baloise, leur assureur précédent s’étant retiré du marché de l’assurance complète. Corrigé de cet effet, le volume de primes de l’assurance-vie traditionnelle aurait enregistré une progression très modérée, en ligne avec la stratégie du groupe et l’augmentation du nombre d’assurés de la Baloise Suisse (2018 : 2200,8 millions de francs).
Quant aux primes à caractère de placement, leur volume s’est contracté de 12,4%, à 880,7 millions de francs (2018 : 1005,2 millions de francs), ceci en raison d’un marché luxembourgeois peu propice à ces produits.
La marge sur nouvelles affaires du segment vie était fin juin 2019 d’un bon 34,2%.
Le secteur Asset Management et Banking a réalisé avec un EBIT de 42,6 millions de francs (2018: 42,0 millions de francs) un résultat semestriel solide, de l’ordre de celui de l’exercice précédent, auquel ont principalement contribué Baloise Bank SoBa et Baloise Asset Management.
Les marchés actions se sont remis en janvier de la volatilité observée fin 2018, qui, toutefois, a repris en mai 2019, attisée par une nouvelle flambée du bras de fer entre les États-Unis et la Chine. Inquiétées par l’essoufflement de la conjoncture économique mondiale, les grandes banques centrales ont alors promis une politique monétaire expansive, aussitôt sanctionnée par une forte baisse des taux. Aux États-Unis, le rendement des emprunts d’État à dix ans fut même à certains moments inférieur au taux à court terme du marché de l’argent et les taux plongèrent comme jamais en Europe. Fin juin, le rendement des emprunts d’État suisses à dix ans était de -0.53%. Les actions, du coup, reprirent des couleurs et le marché actions suisse connut au premier semestre une envolée des prix de 17,4% à l’aune du Swiss Market Index.
Pratiquement identique à celui de l’année précédente (670,3 millions de francs), le résultat du placement des avoirs d’assurance s’inscrit à 670,4 millions de francs. Les taux se sont à nouveau tendus au premier semestre 2019. Se chiffrant à 615,0 millions de francs, les produits récurrents sont inférieurs à ceux de la période de référence (2018 : 677,1 millions de francs). Il faut voir là une conséquence directe de la réduction du quota d’actions ainsi que d’un portefeuille de USD Bonds en forte contraction, se traduisant par des produits avant frais de couverture des risques de change moins conséquents. Éperonnés par des réalisations sur obligations légèrement plus élevées et des revalorisations plus fortes du portefeuille immobilier, les gains de 246,6 millions de francs présentés au compte de résultat dépassent de 78,8 millions de francs ceux du premier semestre 2018. D’une année sur l’autre, les correctifs de valeur du premier semestre ont augmenté de 28,3 millions de francs, à 48,5 millions de francs. Le résultat de change de –77,8 millions de francs est imputable aux frais de couverture des risques de change ainsi qu’à des effets monétaires liés à la partie non couverte de l’exposition aux monnaies étrangères. D’importants remaniements d’allocation ont permis d’améliorer cette situation de 13 millions de francs par rapport au premier semestre 2018. Le résultat généré par le placement des avoirs d’assurance correspond, comme l’année précédente, à un rendement net de 1,2%. La nette baisse des taux s’est traduite par une remontée des plus-values non réalisées de près de 2 milliards de francs. La performance IFRS des avoirs d’assurance (modifications nettes de la valeur des placements sans effet sur le résultat comprises, mais hors modifications de la valeur des instruments de fonds détenus jusqu’à l’échéance) a nettement progressé et s’établit maintenant à 3,9%, soit 3,5 points de pourcentage de plus que l’année précédente.
La Baloise Suisse a réalisé au premier semestre 2019 un beau résultat. Bien que les réserves du segment vie aient été renforcées en raison des nouvelles tensions sur les taux, l’EBIT a progressé de 8,6%, à 277,9 millions de francs (2018 : 255,8 millions de francs). Cette hausse s’explique principalement par un rendement des placements supérieur à celui de 2018 et une sinistralité moins élevée dans le segment non-vie. Impulsé par le segment vie, le volume d’affaires a fait un bond de 22,1%, à 3649,7 millions de francs (2018 : 2990,0 millions de francs).
Ayant encore baissé d’un point de pourcentage par rapport à 2018, le taux sinistres-coûts net est d’un excellent 82,6%. La Suisse a connu au premier semestre 2019 une sinistralité très mesurée. Le volume de primes du segment non-vie s’est replié de 1,2%, à 1042,3 millions de francs.
Dans le segment vie, les primes IFRS sont passées à 2556,4 millions de francs (2018 : 1891,3 millions de francs). Un concurrent de l’assurance-vie collective s’étant retiré des prestations de l’assurance complète, la Baloise Suisse a profité d’un effet non récurrent qui a propulsé ses primes uniques à 1190,3 millions de francs, en hausse de 116,6% sur les 549,5 millions de francs de l’année précédente. Étant donné la faiblesse des taux et la politique de souscription toujours aussi restrictive qui en résulte, l’augmentation des primes de l’assurance-vie traditionnelle, uniquement nourrie par la progression du nombre de clients en portefeuille, aurait été très légère sans cet afflux de nouveaux clients.
La solution de prévoyance autonome Perspectiva jouit d’une croissance toujours aussi forte et d’une demande de la part des petites et moyennes entreprises toujours aussi soutenue. Elle comptait 1985 clients à la fin du premier semestre 2019, soit une augmentation de 48% par rapport à fin 2018. Ce sont aujourd’hui quelque 9300 assurés qui confient à la fondation collective Perspectiva une fortune de prévoyance de l’ordre de 660 millions de francs.
En plus de ses chiffres convaincants, ce premier semestre 2019 se distingue par la poursuite systématique d’initiatives numériques et d’innovations relevant de la stratégie « Simply Safe ». En participant au capital de la plateforme de demande de devis d’artisans Devis.ch ainsi qu’à la start-up de blanchisserie et d’entretien des textiles Bubble Box, la Baloise Suisse continue de développer son écosystème « Habitat ».
La Baloise Bank SoBa (tous les chiffres selon les règles comptables locales) a également été convaincante au premier trimestre 2019. Elle réalise un bénéfice net de 12,6 millions, c’est-à-dire légèrement inférieur au chiffre de référence. Boostés par son modèle « assurance et banque », ses mandats de gestion de fortune connaissent un développement réjouissant. Grâce à une augmentation de plus de 10% au premier semestre, leur nombre est maintenant de 2366. Un beau résultat au regard des sommets actuels des bourses et un chiffre montrant que le positionnement conjugué « assurance et banque » stratégiquement axé sur le couple prévoyance & fortune correspond à un réel besoin des clients.
Le premier semestre 2019 a confirmé le rétablissement que laissait pressentir dès 2018 la voie prise par la Baloise Allemagne. Son EBIT est de 11,9 millions de francs, soit 8,3 millions de francs de plus que l’année précédente. La tournure prise par le segment non-vie est particulièrement réjouissante : le taux sinistres-coûts net du semestre s’établit à un très bon 91,2% (2018 : 96,4%). Un taux historiquement bas que la Baloise Allemagne attribue principalement à un semestre extraordinairement épargné par les sinistres. Le ratio combiné semestriel qu’elle présente est donc de beaucoup inférieur à la fourchette cible de 96 à 98%. Le business-mix du segment non-vie est conforme aux prévisions, avec une augmentation de la clientèle privée et une diminution de la clientèle industrielle obtenue grâce à une gestion de portefeuille rigoureuse.
Les primes IFRS brutes comptabilisées du segment non-vie ont cédé 1,5%, à 507,3 millions de francs (2018 : 515,3 millions de francs). Bénéfiques en 2018, les effets de change ont été pénalisants cette année. Au total, le segment non-vie de la Baloise Allemagne a progressé de 2,0% en monnaie locale au premier semestre.
Le segment vie a, lui aussi, souffert de ces effets de change. Alors que les primes brutes de l’assurance-vie traditionnelle se sont repliées de 2,2%, à 188,9 millions de francs (2018 : 193,1 millions de francs), elles enregistrent, exprimée en monnaie locale, une croissance de 1,3%. La qualité du business-mix des nouvelles affaires du segment vie, qui comporte une part très élevée de produits à risque et de fonds, est toujours aussi bonne.
Le volume global des primes IFRS brutes a cédé 1,7%, à 696,2 millions de francs (2018: 708,4 millions de francs). Non contente d’avoir stabilisé l’évolution de ses activités, la Baloise Allemagne a mis en route avec succès au premier semestre 2019 d’importantes initiatives de modernisation et de numérisation. On retiendra notamment le projet stratégique de modernisation du segment non-vie, qui démarre avec l’introduction de Guidewire, ainsi que l’implémentation d’une voie d’accès en ligne pour les partenaires de distribution vie et la mise en œuvre de l’interface de règlement des sinistres BiPro pour les courtiers. À signaler également, le fait que la Baloise Allemagne se soit classée pour la troisième année de suite dans le groupe « excellence » du concours TOP SERVICE Deutschland et figure ainsi parmi les 50 meilleures entreprises de services, toutes branches confondues, du pays.
Après un premier semestre 2018 particulièrement remarquable, l’EBIT du premier semestre 2019 s’est normalisé et s’établit à 71,7 millions de francs (2018 : 137,2 millions de francs). Les six premiers mois de l’année ont été éperonnés par la dissolution non récurrente de réserves complémentaires constituées les années précédentes en réponse à la faiblesse des taux. En hausse d’un très bon 3,6%, les primes brutes s’élèvent à 701,4 millions de francs (2018 : 677,1 millions de francs), une progression à laquelle ont contribué et le segment non-vie et le segment vie.
Le volume des primes brutes du segment non-vie s’établit à 619,3 millions de francs (2018 : 598,6 millions de francs), soit une belle progression de 3,5%, réalisée malgré des effets de change défavorables. Impacté par la tempête Eberhard ainsi qu’un nombre en hausse de gros sinistres, le taux sinistres-coûts net, en revanche, s’est alourdi de 1,1 point de pourcentage et se retrouve ainsi à 96,2% (2018 : 95,1%).
Les résultats du segment vie sont réjouissants. Les primes brutes comptabilisées ont progressé de 4,7%, à 82,1 millions de francs (2018: 78,4 millions de francs). Le volume des primes à caractère de placement, qui s’est maintenu au bon niveau de l’année précédente, est de 223,3 millions de francs (2018: 224,8 millions de francs). Baloise Insurance Belgique présentera en fin d’année les effets financiers résultant de la finalisation, en juillet 2019, du rachat de l’assureur belge Fidea NV, qui renforce nettement sa position sur les marchés non-vie et vie belges et la conforte par son rendement dans son rôle de pilier du groupe.
Que ce soit dans le segment non-vie ou l’assurance-vie, le premier semestre 2019 a été pour la société luxembourgeoise un semestre de hausse. Les primes IFRS brutes du segment non-vie ont progressé de 4,7%, à 85,0 millions de francs (2018 : 81,2 millions de francs) et celles de l’assurance-vie traditionnelle de 11,7%, à 41,9 millions de francs (2018 : 37,5 millions de francs). Durant cette même période, la Bâloise Assurances Luxembourg S.A. a en outre continué d’étendre son réseau de courtiers. À la croissance de la société luxembourgeoise ont contribué la mise en œuvre systématique de la stratégie destinée aux petites et moyennes entreprises ainsi que les nouveaux partenariats noués au niveau local. Dans un contexte qui leur est en ce moment peu favorable, les primes à caractère de placement, en revanche, accusent un repli de 18,7% mais se maintiennent tout de même à un niveau de 501,2 millions de francs (2018 : 616,7 millions de francs). Les actifs sous gestion luxembourgeoise se chiffrent ainsi à plus de 11 milliards de francs. Avec un taux sinistres-coûts net de 92,0% (2018: 90,9%), la profitabilité du segment non-vie est toujours aussi élevée, ceci alors même qu’une hausse des coûts de personnel et des coûts informatiques due à des restructurations internes a amoindri ce taux de 1,1 point de pourcentage.
« La Baloise a confirmé la robustesse de sa constitution en produisant au premier trimestre 2019 un ensemble solide de chiffres. Le résultat, qui a profité en l’occurrence d’un effet fiscal comptable non récurrent, aurait également belle allure sans celui-ci. Et il en est de même pour les volumes de primes des segments vie et non-vie. Sont également à souligner, l’extraordinaire profitabilité du segment non-vie, dont témoigne l’excellent taux sinistres-coûts de 87,4%, ainsi que la finalisation, en juillet, du rachat de Fidea, dont les collègues belges s’emploient maintenant à parachever au plus vite l’intégration. Aux très bons résultats opérationnels générés dans le cœur de métier de l’assurance s’ajoutent la mise en route et le développement systématiques de nos écosystèmes et, plus particulièrement, des écosystèmes « Mobilité » et « Habitat », pour lesquels nous avons tout récemment pris en Suisse des participations à Bubble Box et Devis.ch, c’est-à-dire à de nouveaux partenaires qui élargissent d’un cran supplémentaire notre réseau de services qui simplifient la vie des gens. Et nous avons réussi, par ailleurs, à trouver des investisseurs tiers pour notre insurtech allemande Friday. La Baloise est ainsi en bonne voie pour atteindre les objectifs de sa phase stratégique « Simply Safe ». »
Gert De Winter, Group CEO