L’installation de Tiffany Sia nous invite à faire l’expérience de la vidéo de manière non conventionnelle. Sur les traces de King Hu, un réalisateur martial qui tournait ses films dans la campagne taïwanaise, elle présente une méditation visuelle sur ce que Salman Rushdie a un jour appelé la «patrie imaginaire», c’est-à-dire la vision (romancée) que les personnes de la diaspora ont souvent de leur pays d’origine. Dans son recueil d’essais On and Off-Screen Imaginaries, Tiffany Sia porte un regard critique sur le documentaire populaire. En projetant le film «The Sojourn» sur un rideau plissé et «Antipodes II» sur un rétroviseur, elle évoque le sentiment de trouble et souligne la matérialité de l’image, tout en introduisant une dimension pittoresque dans le médium cinématographique. 

Tiffany Sia, *1988, vit à New York City, NY, USA 

Statements Stand M14, Galerie Felix Gaudlitz, Vienne, Autriche 

Ahmed Umar crée des formes poétiques et spirituelles libres à partir de clichés figés en souvenir, qui se forment comme des chapelets dans 15 poses différentes. Divers matériaux, tels que le bois, le plâtre, le caoutchouc ou le métal, s’associent pour former des assemblages souples faits à la main, qui semblent glisser entre les mains. Ahmed Umar montre ainsi à quel point l’islam est transmis et pratiqué différemment selon les géographies et démystifie en même temps la croyance erronée selon laquelle la spiritualité ne se forme que dans l’écrit.  

Ahmed Umar, *1988, vit à Oslo, Norvège 

Statements Stand M17, Galerie OSL contemporary, Oslo, Norvège