« Les deux-roues électriques sont en forte augmentation et le but de ce crash test est de sensibiliser les usagers en reconstituant à leur intention quelques accidents », explique Daniel Junker, patron des experts en véhicules de la Baloise.
Le premier test reprend le scénario d’un scooter électrique ayant percuté le flanc d’une voiture dont le conducteur, ignorant que le scooter est trafiqué, a sous-estimé sa vitesse. Rolf Thommen, chef de la police de la circulation de Bâle-Ville, analyse ainsi les faits : « L’automobiliste semble avoir été surpris par la vitesse excessive du scooter électrique. En général, le pilote de celui-ci heurte d’abord la voiture de la tête puis du corps tout entier et subit lors du choc et de la chute qui s’ensuivent de graves blessures. À une telle vitesse, un casque aurait offert une protection indispensable. »
Le test avec impacteur de chute montre ce que ce genre de casque est à même de supporter. « Il consiste à laisser tomber à une vitesse de 19,5 km/h, sur une plaque d’acier se trouvant 1,5 mètre plus bas, un casque de cycliste ordinaire recouvrant une tête de mannequin ne devant pas être soumise à une décélération dépassant un seuil préalablement défini. Tout casque de cycliste vendu en Suisse est soumis à cette homologation certifiant qu’il réduit significativement le risque de blessures à la tête en cas de choc », explique Sandro Caviezel, du Dynamic Test Center AG.
Le deuxième test a pour protagoniste un vélo électrique heurtant une portière de voiture qui s’ouvre. « Un scénario tout à fait banal, sauf qu’avec un vélo électrique, la vitesse est beaucoup plus élevée et le choc beaucoup plus violent et que le fait de porter ou non un casque devient alors une question de vie ou de mort », rappelle Heinz Reber, de DTC.
Daniel Junker résume ainsi ce qu’est un crash test : « Les crash tests actuels mettent en relief la problématique des forces physiques croissantes que génèrent les vitesses excessives des deux-roues électriques, auxquelles il serait souhaitable d’étendre le port obligatoire du casque. Étant donné que beaucoup sont trafiqués et dépassent donc les vitesses admises, il conviendrait que les fabricants empêchent eux-mêmes toutes manipulations techniques visant à des gains de vitesse.
Vous plairait-il d’assister à un crash test de la Baloise ? Si tel est le cas, faites-nous parvenir vos données contact à : media.relations@baloise.com.