- Satisfaction collaborateurs: Une place au top 8% des employeurs préférés du secteur (2019: top 15%. Ambition 2021: top 10%).
- Augmentation du nombre de clients 2020: 225 000 nouveaux clients en 2020, soit 8% de nouveaux clients de plus que l’année précédente (2019: 209 000). Total (2017 – 2020): 738 000 nouveaux clients (ambition 2017 – 2021: 1 million de clients de plus).
- Création de liquidités 2020: 424 millions de francs en 2020. Total (2017 – 2020): 1743 millions de francs (ambition 2017 – 2021: 2 milliards de francs).
- Le bénéfice actionnarial de l’exercice 2020 est de 434,3 millions de francs (2019 : 694,2 millions de francs). En 2019, la Baloise avait profité d’un effet fiscal non récurrent de 149 millions de francs. Ce repli du bénéfice s’explique à la fois par l’absence de cet effet fiscal en 2020, par les règlements de sinistres dus à la pandémie ainsi que par un résultat financier moins élevé qu’en 2019. Les charges nettes occasionnées par le coronavirus s’élèvent à 72 millions de francs. Au total, la Baloise estime les charges brutes imputables à la pandémie à 178 millions de francs, déjà provisionnés dans le bouclement semestriel 2020.
- Le volume d’affaires, en baisse de 6,1%, s’établit à 8926,5 millions de francs (2019: 9509,9 millions de francs). En 2019, le retrait d’un acteur de l’assurance complète en vie collective avait provoqué une augmentation historique des primes du segment vie traditionnel. Corrigé de cet effet, la Baloise a réalisé en 2020 une forte croissance dans ses segments cibles et, notamment, dans celui, très attrayant, de l’assurance non-vie.
- Le volume de primes du segment non-vie a fait un bond de 7,3%, à 3802,5 millions de francs (2019: 3542,1 millions de francs), soit une progression de 10,1% en monnaie locale. Cette croissance, aussi bien organique que non organique, résulte de ce que l’apport des rachats effectués en Belgique s’est fait sentir pour la première fois sur une année pleine.
- Malgré les dommages que la Balose a eus à rembourser du fait du Covid-19, le taux sinistres-coûts net est d’un très bon 91,2% (2019: 90,4%).
- Les primes brutes du segment vie sont de 3291,3 millions de francs, en retrait de 18,9% sur l’année précédente (2019: 4060,3 millions de francs). En 2019, le retrait d’un acteur de l’assurance complète en vie collective avait valu à la Baloise un apport de 569 millions de francs qui, constitué pour la plus grande partie de primes uniques, lui a fait défaut en 2020. L’EBIT du segment vie s’établit à un solide 282,2 millions de francs (2019: 274,8 millions de francs ). La marge sur nouvelles affaires du segment vie, qui a été en 2020 d’un très bon 42,7%, représente une normalisation par rapport à l’année précédente, où le volume du segment vie collective suisse avait été exceptionnellement élevé (2019 : 37,3%).
- L’Asset Management a généré un rendement net des avoirs d’assurance de 2,1% (2019: 2,3%). Cette performance s’explique par la faiblesse persistance des taux ainsi que par les corrections de valeur liées au Covid-19. Les entrées d’argent frais enregistrées au niveau des clients tiers ont fait un bond de 48% et s’inscivent à 1244 millions de francs (2019: 841 millions de francs).
- La capitalisation de la Baloise est forte. Standard & Poor’s (S&P) a confirmé en juin 2020 la note «A+» attribuée à la Baloise et, vu l’amélioration de sa profitabilité, porté de « stables » à « positives » les perspectives de l’entité allemande Basler Sachversicherungs-AG. Au Swiss Solvency Test (SST)* est attendu au 1er janvier 2021 un taux de plus de 180%.
- Le conseil d’administration de la Bâloise Holding SA a l’intention de demander à l’assemblée générale de 2021 de reconduire l’attractif dividende de 6,40 francs par action versé en 2020 et lui proposera en outre d’élire en son sein Karin Lenzlinger Diedenhofen.
- Il a été expliqué lors de la Journée des investisseurs que la durabilité avait pour la Baloise une importance centrale quel que soit le secteur d’activité. Dans cet esprit a été constitué un nouveau modèle de création de valeur montrant et définissant la façon dont la Baloise génère pour les parties prenantes que sont ses collaboratrices et collaborateurs, ses clients, ses actionnaires, ses partenaires, ainsi que pour l’environnement et la société, une valeur durable. En 2020, les règles de durabilité s’appliquant aux investissements ont été étendues à tous les produits sous propre gestion des clients tiers, au Baloise Senior Secured Loans Fund, au choix des fonds de tiers ainsi qu’aux placements immobiliers.
- À la pointe de l’innovation : Le développement des écosystèmes Habitat et Mobilité se poursuit. FRIDAY a doublé en 2020 son volume de primes et annoncé son arrivée sur le marché français.
Réalisation des objectifs
Les retombées macroéconomiques de la pandémie du Covid-19 et, davantage encore, les mesures prises contre celle-ci, ont fait du tort à beaucoup de secteurs économiques. Étant elle-même étroitement imbriquée dans le tissu économique du pays, l’industrie assurantielle est, elle aussi, fortement touchée, surtout par le jeu du dédommagement des dégâts financiers. Cet arrière-plan de crise globale n’a toutefois pas empêché la Baloise de réaliser en 2020 un très bon exercice. Que ce soit en les dédommageant des sinistres qu’ils ont subis ou en leur accordant des délais de paiement ou des remises partielles de loyer, elle a aidé des milliers de clients en difficulté et amorti des risques. Les prestations de service habituelles ont été fournies sans aucune restriction, sur toute la durée de l’année et en application des mesures d’hygiène les plus strictes, ceci tout en maintenant le bénéfice à un niveau élevé et en augmentant de façon organique et non organique la croissance des segments cibles. Solide en période de crise, la Baloise montre en outre que son modèle d’affaires visant à une réussite durable, ayant pour corollaire une culture d’entreprise forte, fait également ses preuves en temps de crise, tout comme, d’ailleurs, les investissements consacrés ces dernières années à la numérisation.
La Baloise se voit donc en excellente position pour également atteindre les trois objectifs stratégiques de la phase allant de 2017 à 2021.
L’entrée au top 10% des employeurs de l’industrie financière européenne a été obtenue dès le deuxième semestre 2020. Il a donc suffi de quatre ans, au lieu de cinq, comme prévu, pour que la Baloise gagne plus de 20 points de pourcentage à l’indice de comparaison et fasse ainsi son entrée au top 8% du groupe témoin.
Ambitionnant de compter un million de nouveaux clients d’ici à fin 2021, la Baloise en a acquis 225’000 en 2020, ce qui correspond au total à une augmentation de 738'000 personnes depuis 2017, dont ne font pas partie les quelque 500'000 clients compris dans le cadre des acquisitions réalisées en Belgique en 2019.
S’élevant à 424 millions de francs en 2020, la génération de liquidités est, elle aussi, conforme aux prévisions. Depuis 2017 ont été générés 1743 millions des 2 milliards de francs prévus.
La Baloise a donc tout en main pour atteindre en 2021 les objectifs de Simply Safe. S’appuyant sur les résultats des dernières années, elle a en outre de quoi s’attaquer à partir d’une position de force, en 2022, à la phase stratégique « Simply Safe Season 2 » présentée lors de la Journée des investisseurs.
Bénéfice
Le bénéfice actionnarial de l’exercice 2020 est de 434,3 millions de francs, en baisse de 37,4% sur les 694,2 millions de francs de celui de 2019, qui avait notamment bénéficié d’un effet fiscal non récurrent de l’ordre de 149 millions de francs. Comme nous l’avions dit lors de la clôture semestrielle 2020, ce recul s’explique par l’absence de cet effet fiscal, par les charges liées à la pandémie ainsi que par un résultat financier moins élevé. Le résultat des placements est de 1270,5 millions de francs, soit un repli de 6,3% par rapport à l’exercice précédent (2019 : 1355,7 millions de francs). Ce fléchissement a pour cause la mauvaise tenue des marchés financiers et les corrections de valeur sur titres qui en ont résulté, de même que la faiblesse persistante des taux.
Les charges brutes liées au Covid-19 s’élèvent pour 2020 à 178 millions de francs, provisions comprises. Les charges nettes après prestations de réassurance s’élèvent pour l’exercice 2020 à 72 millions de francs, dont la majeure partie est allée à des établissements de restauration suisses que les mesures de lutte contre le coronavirus prises par le gouvernement ont contraints à des fermetures périodiques. C’est ainsi que la Baloise se tient en temps de crise aux côtés de milliers de clients commerciaux. Ces charges nettes ont été comptabilisées, pour la plus grande partie, au premier semestre.
Le bénéfice avant impôts (EBIT) est de 602,9 millions de francs, soit un recul de 16,7% sur l’année précédente (2019 : 723,9 millions de francs) s’expliquant notamment par un rendement moins élevé des placements.
Volume d’affaires et taux sinistres-coûts
Le volume d’affaires connaît un développement réjouissant. L’année d’avant, le retrait d’un concurrent du marché de l’assurance complète avait été à l’origine d’un effet non récurrent de l’ordre de 569 millions de francs, dont l’absence en 2020 s’est traduite par un repli du volume d’affaires de 6,1% (4,2% en monnaie locale), à 8926,5 millions de francs (2019 : 9509,9 millions de francs) qu’a encore accentué la politique de souscription sélective instituée dans le segment vie. Les segments cibles - celui de l’attractif segment non-vie en tête - ont enregistré une croissance aussi bien organique que non organique.
La Baloise a réussi à maintenir la profitabilité de son segment non-vie à peu de chose près au niveau historique atteint en 2019. Le taux sinistres-coûts net, charges nettes imputables au Covid-19 comprises, est de 91,2% et se situe donc dans la partie basse du créneau cible de 90% à 95% (2019 : 90,4%). À ce très bon résultat ont contribué tous les marchés clés. Le fait d’avoir atteint un taux aussi solide pour un exercice fortement impacté par le Covid-19 témoigne de l’excellente qualité du portefeuille et du soin avec lequel les prestations de réassurance ont été sélectionnées.
Fonds propres, dividende et capitalisation: reconduction du dividende de 6,40 francs proposée
Fin 2020, les fonds propres consolidés, en hausse de 4,0% par rapport à l’année précédente, s’établissaient à 6985,7 millions de francs (2019: 6715,6 millions de francs). Standard & Poor’s (S&P) a confirmé en juin 2020 la note «A+» attribuée à la Baloise et, tenant compte de l’amélioration de sa profitabilité, porté de « stables » à « positives » les perspectives de l’entité allemande Basler Sachversicherungs-AG. Au Swiss Solvency Test (SST)* est attendu au 1er janvier 2021 un taux de plus de 180%. La Baloise démontre ainsi sa capacité à maintenir sa forte capitalisation en dépit des défis du moment.
Le programme de rachat de plus de 3 millions d’actions lancé en avril 2017 a été définitivement bouclé en mars 2020. Il aura permis de reverser aux actionnaires une somme de 481,2 millions de francs, dont une valeur de rachat de 92,8 millions de francs et une part de 565 925 actions pour l’année 2020.
Vu la solidité des résultats, le conseil d’administration de la Bâloise Holding SA a l’intention de proposer à l’assemblée générale du 30 avril 2021 de reconduire l’attractif dividende de 6,40 francs versé l’année précédente.
*Le taux SST sera publié fin avril 2021.
Segment non-vie : bonne croissance et solide taux sinistres-coûts
Profitant de ce que le rachat, en Belgique, de Fidea et du portefeuille non-vie d’Athora se faisait sentir pour la première fois sur une année pleine et que les marchés clés avaient tous réalisé une belle croissance organique, le volume de primes du segment non-vie a progressé de 7,3%, à 3802,5 millions de francs (2019 : 3542,1 millions de francs), et de 10,1% en monnaie locale. Même corrigé des acquisitions réalisées en Belgique, le taux de croissance s’établit à un très bon 4,3% en monnaie locale. En Suisse, le volume de primes 2020 est de 1368,4 millions de francs, c’est-à-dire en progression de 1,8% sur l’année précédente (2019: 1344,2 millions de francs). Lesté par des effets monétaires, celui de l’Allemagne a diminué de 1,7% en francs pour s’inscrire à 776,4 millions de francs (2019 : 790,0 millions de francs) alors que, exprimé en monnaie locale, il aurait progressé de 2,1%. La Belgique et le Luxembourg ont enregistré, que ce soit en francs ou en monnaie locale, une forte progression de leurs volumes de primes. Profitant nettement de ses deux acquisitions, la Belgique a porté le sien à 1487,4 millions de francs (2019 : 1251,1 millions de francs), soit un bond de 18,9% en francs ou 23,6% en monnaie locale (7,5% sans les acquisitions). L’entité belge conduit ainsi à une diversification de portefeuille produisant un effet stabilisant au niveau du groupe. Le Luxembourg a progressé de 1,4% en francs et de 5,3% en monnaie locale et porté son volume de primes à 138,6 millions de francs (2019 : 136,7 millions de francs).
Le bénéfice avant impôts (EBIT) du segment non-vie a diminué de 24,2%, à 302,2 millions de francs (2019: 398.9 millions de francs), ce qui s’explique, pour l’essentiel, par un résultat moins favorable des placements. La profitabilité du segment non-vie n’en reste pas moins d’un niveau très élevé, qui témoigne de la grande qualité du portefeuille non-vie de la Baloise. Le taux sinistres-coûts net, quant à lui, est resté d’un très bon 91,2% (2019 : 90,4%). La raison en est surtout qu’une grande partie des charges en rapport avec le Covid-19 avait été sécurisée et que l’exercice 2020 a été une période relativement pauvre en gros sinistres et en dégâts naturels. À ce très bon résultat ont contribué toutes les entités du groupe.
Segment vie: normalisation du volume de primes et contribution solide au bénéfice
En repli de 14,1% (12,7% en monnaie locale) sur l’année précédente, le volume d’affaires du segment vie est de 5124,0 millions de francs (2019 : 5967,7millions de francs). Ce recul s’explique par la politique de souscription sélective définie pour la prévoyance professionnelle et l’absence, cette année, d’un effet non récurrent qui avait eu l’année précédente un impact favorable sur le marché suisse. En 2019, le retrait d’un acteur de l’assurance complète en vie collective avait provoqué une envolée des primes uniques dont le volume d’affaires du segment vie avait profité à hauteur d’environ 569 millions de francs. Cet épisode terminé, le volume de primes de l’assurance-vie traditionnelle, en baisse de 18,9%, à 3291,3 millions de francs (2019 : 4060,3 millions de francs) s’est normalisé comme il fallait s’y attendre. Pour l’assurance-vie traditionnelle en a résulté en Suisse une baisse des primes brutes comptabilisées de 22,6%, à 2648,2 millions de francs (2019 : 3422,9 millions de francs), alors qu’en était enregistrée, en Allemagne, une progression de 0,6% en francs et de 4,6% en monnaie locale, en portant le volume à 380,2 millions de francs. Alors qu’en Belgique les primes brutes comptabilisées ont augmenté de 4,7% en francs et de 8,8% en monnaie locale, pour atteindre 190,3 millions de francs, elles ont diminué de 5,6% en francs et de 1,9% en monnaie locale au Luxembourg, où elles s’inscrivent à 72,5 millions de francs.
Le volume des primes à caractère de placement est en repli de 3,9%, à 1832,7 millions de francs, sur l’année précédente (2019 : 1912,1 millions de francs). Ce recul s’explique par les difficultés persistantes que connaît le marché « Freedom of Service ». Avec plus de 10 milliards de francs d’actifs sous gestion, la Baloise reste néanmoins un acteur majeur de ce segment.
Sont également à signaler des effets monétaires négatifs ainsi que la décision de renoncer en Suisse, pour des raisons de marché, à commercialiser en 2020 un produit par tranches, qui, pourtant, avait fait ses preuves en 2019.
Avec un EBIT de 282,2 millions de francs, le segment vie a dépassé la prévision minimum de 200 millions de francs de contribution au bénéfice (2019 : 274,8 millions de francs). Le résultat financier du segment vie a également été lesté par des corrections de valeur, alors qu’étaient enregistrés au niveau des réserves techniques des effets positifs. Le besoin de réserves complémentaires a été inférieur à celui de 2019, d’où un EBIT légèrement plus élevé que celui de l’année précédente.
La marge d’intérêts du segment vie s’est maintenue au bon niveau de 102 points de base (2019 : 109 points de base). L’intérêt garanti moyen du segment vie traditionnel s’est replié de 1,2% à 1,1% sous l’effet de réserves complémentaires dues aux taux et de l’amélioration du mix d’affaires.
La marge sur nouvelles affaires du segment vie a été en 2020 d’un très bon 42,7%, soit une normalisation par rapport à l’année précédente, où le volume du segment vie collective suisse avait été exceptionnellement élevé (2019 : 37,3%).
La survenue globale, début 2020, de la pandémie du coronavirus et le confinement décrété de ce fait ont eu pour conséquence un ralentissement sans précédent de l’économie. Les marchés financiers se sont écroulés en un rien de temps. Les actions globales ont cédé 34% en 24 jours de cotation, après quoi la plupart des marchés sont vigoureusement repartis à la hausse. Si les craintes nées de la pandémie ont été à l’origine de quelques périodes de volatilité, la faiblesse des taux et les nouveaux programmes d’achat d’emprunts des instituts d’émission, ainsi que la générosité des gouvernements, ont ranimé les marchés actions et stabilisé celui des rentes.
Avoirs d’assurance : un rendement solide des placements dans un contexte inhabituel
La mauvaise tenue des marchés a fait chuter le résultat du placement des avoirs d’assurance de 1355,7 millions de francs en 2019 à 1270,5 millions de francs en 2020. Affectés par la faiblesse des taux, les produits courants se sont repliés à 1101,0 millions de francs (2019: 1176,5 millions de francs). Cette tendance a été quelque peu atténuée par un redéploiement en Private Debt et la transformation des emprunts d’entreprise en attrayants spreads de crédit.
Les gains portés au compte de résultat s’élèvent à 579,1 millions de francs, soit 5,6 millions de francs de plus qu’en 2019, un gain auquel a contribué le rendement élevé des obligations et des actions. Les corrections de valeur sont de 122,5 millions de francs supérieures à celles de l’année précédente. Cette augmentation s’explique pour l’essentiel par les actions européennes en portefeuille et les revers que les marchés financiers ont subis du fait de la pandémie du Covid-19.
La baisse des frais de couverture des risques de change et les fluctuations de cours ont fait baisser le résultat des frais de couverture des risques de change et celui des effets monétaires des monnaies étrangères non couvertes contre les risques de change de 102,3 à 74,9 millions de francs.
Le résultat généré par le placement des avoirs d’assurance, légèrement inférieur aux 2,3% de l’année précédente, correspond à un rendement net de 2,1%. Tirées par les fluctuations des taux et le rétrécissement du spread, les plus-values non réalisées ont augmenté de 546,2 millions de francs, si bien que la performance IFRS des avoirs d’assurance (modifications nettes de la valeur des placements sans effet sur le résultat comprises, mais hors modifications de la valeur des instruments de fonds de tiers détenus jusqu’à l’échéance), qui était de 4,7% en 2019, s’est repliée à 3,0%.
Les fonds de tiers en forte hausse
Au 31 décembre 2020, les actifs gérés par Baloise Asset Management s’élevaient à 66,1milliards de francs, ce qui correspond à une hausse de 4% sur l’année précédente. Cette augmentation de volume s’explique pour partie par le rétablissement des marchés financiers intervenu au deuxième semestre et pour partie par la forte performance réalisée en fin d’année, de même que par les entrées d’argent frais enregistrées au niveau des avoirs d’assurance et à celui des clients tiers, avec, pour ces derniers, une augmentation notable des mandats immobiliers.
Un volume d’actifs sous gestion inférieur en moyenne annuelle à celui de 2019 a eu pour conséquence un recul des produits, auquel sont venus s’ajouter d’autres effets inhabituels, dont, notamment, l’absence des revenus non récurrents générés l’année précédente par l’augmentation de capital du fonds immobilier Baloise Swiss Property Fund.
Le segment des fonds de tiers a enregistré en 2020 une nouvelle et forte progression. Les entrées de nouveaux actifs nets s’élèvent à 1244,4 millions de francs, soit un bond de 48% par rapport à 2019. Outre cette forte augmentation a également progressé la mise en place des nouvelles compétences.
Les mandats de gestion de fortune de Baloise Bank SoBa ont, eux aussi, fortement contribué à l’augmentation des Net New Assets. Leur nombre est passé à 3212 (+21,4%), ce qui met en relief les avantages que présente la configuration, unique en Suisse, de l’ensemble assurance, banque et gestion d’actifs d’une part et de la conjonction prévoyance et fortune d’autre part.
Le secteur immobilier s’est montré très dynamique. La Baloise a acquis début 2020 deux terrains du Giessen-Areal de Dübendorf, dont les 35 000 mètres carrés verront naître, d’ici à 2026, 500 logements ainsi que des zones commerciales et des espaces verts. La Baloise, qui en est le maître d’œuvre, a pris possession, en août 2020, du siège du groupe de Baloise Park. Situé à deux pas de la gare des CFF, cet ensemble, constitué de trois parties, est en passe de devenir l’un des nouveaux emblèmes de la ville de Bâle. Tout à côté s’élèvent deux immeubles neufs à usage locatif.
La Baloise a en outre clairement affiché ses ambitions de prestataire de services immobiliers en nouant fin 2020 un partenariat avec la caisse de pension de Bâle-Ville.
Pour ce qui est des placements liquides, le Baloise Global Bonds CHF Optimized Fund et le Baloise Senior Secured Loans Fund, qui ont beaucoup de succès auprès du public, sont devenus les phares de leurs catégories respectives. Durant l’été 2020, Baloise Asset Management a pris dans le cadre d’une coopération stratégique une participation au gestionnaire de fortune zurichois Tolomeo Capital AG par laquelle elle conforte son entrée au club des leaders de la gestion d’actifs suisse basée sur des règles. Afin de simplifier les structures, les sociétés Baloise Asset Management Suisse SA et Baloise Immobilien Management AG ont été fusionnées et unifiées sous le sigle Baloise Asset Management AG. La transformation culturelle visant à une organisation orientée clients s’est poursuivie en ce sens que les collaboratrices et les collaborateurs travaillent maintenant en équipes transfonctionnelles auto-organisées investies d’une responsabilité end-to-end ayant pour but d’accroître l’orientation clients ainsi que l’efficacité.
Baloise Asset Management contribue à la stratégie de durabilité de Baloise Group en assumant la responsabilité de la stratégie de placement : La politique d’investissement responsable (politique IR) de la Baloise est l’outil qui, en grande partie, donne son cadre à une création de valeur durable. Les règles s’appliquant à la durabilité des investissements ont été étendues en 2020 à tous les produits sous propre gestion des clients tiers, au Baloise Senior Secured Loans Fund, au choix des fonds de tiers ainsi qu’aux placements immobiliers.
La mise en œuvre de la stratégie durable d’investissement aura pour temps forts au premier trimestre 2021 la stratégie climat ainsi que le lancement de l’approche Active Ownership. En appliquant la stratégie climat, nous réduisons les risques inhérents au changement climatique et les anticipons au niveau des portefeuilles. La stratégie Active Ownership, de son côté, encourage à avoir avec d’autres entreprises des échanges sur des questions spécifiques ainsi que sur le thème de la durabilité, de façon à ce que les avoirs que nous avons sous gestion aient un effet favorable sur l’environnement et la société. En rendant la durabilité plus transparente pour les investisseurs, nous respectons en outre les exigences que les instances de réglementation européennes ont énoncées dans le plan d’action de l’UE.
Allant de 2022 à 2025, la phase stratégique « Simply Safe : Season 2 » présentée lors de la Journée des investisseurs d’octobre 2020 jouera pour la poursuite de la numérisation de la Baloise un rôle capital. En se donnant pour but de devenir un prestataire de services financiers mû par la technologie ainsi qu’un acteur des écosystèmes Habitat et Mobilité dont ses clients ne sauraient se passer, la Baloise ajoute au cœur de métier qu’est pour elle l’assurance, ainsi qu’à Asset Management & Banque, un troisième pilier : celui de l’innovation. Misant sur les innovations à venir, son ambition est de valoir à l’horizon 2025 1 milliard de francs ou d’avoir augmenté de plus de 350 millions de francs son volume d’affaires.
Les pôles d’innovation seront, en plus du cœur de métier qu’est l’assurance, les écosystèmes Habitat et Mobilité, déjà élargis en 2020. Pour tous les deux est attendue, d’ici à 2025, une augmentation du volume d’affaires de l’ordre de 100 millions de francs. Pour l’assureur numérique FRIDAY, cette hausse devrait même atteindre, dans le même laps de temps, de plus de 150 millions de francs.
Écosystème Habitat
Au premier semestre, la Baloise a pris en Suisse une participation à la plateforme numérique de service de ménage Batmaid et coopéré avec quitt., le No 1 en matière de recrutement, de décompte salaire et d’assurance du personnel d’aide à domicile. Elle élargit ainsi, dans le cadre de son écosystème Habitat, les coopérations existant avec Movu, Bubblebox et Devis.
La plateforme www.batmaid.ch permet, elle, d’engager en une minute un personnel de ménage qualifié et assuré. Le service fiduciaire intégré à l’entreprise se charge au nom du client d’annoncer l’employé-e aux administrations compétentes et de veiller au paiement de l’impôt sur le revenu. Les employés trouvent auprès de Batmaid un travail déclaré ainsi que la protection que confèrent les assurances sociales.
Quitt. est le N0 1 de la Suisse pour l’enregistrement des aides à domicile. Qu’il s’agisse d’une aide ménagère, d’une garde d’enfants ou d’une aide à domicile pour seniors, quitt. se charge de l’inscription, du décompte de salaire et de l’assurance de la personne et garantit que toutes les formalités sont effectuées en conformité avec la loi. La plateforme travaille avec toutes les caisses de compensation et les administrations fiscales cantonales et propose aussi à ses clients une caisse de pension de l’entreprise.
La Baloise est entrée en septembre 2020 au capital de « Houzy». Domiciliée à Zurich, Houzy est une plateforme technologique permettant aux propriétaires de maison et copropriétaires d’étage une gestion numérique de leur bien immobilier réunie en un seul et même point. Qu’il s’agisse de l’achat, de la rénovation, de l’entretien ou de la revente de leur bien, Houzy met ses clients en relation directe avec des partenaires adéquats.
En Belgique, c’est avec trois innovations d’un même coup que la Baloise a convaincu ses clients. Elle y a développé en collaboration avec la start-up belge Keypoint un nouvel assistant numérique qui facilite la tâche des gestionnaires d’immeubles. Pour pallier le manque de gestionnaires immobiliers professionnels que connaît la Belgique, a été développée par Keypoint une plateforme numérique réunissant tous les acteurs du domaine, qu’elle soutient dans leurs tâches de gestion.
La Baloise a également pris en Belgique une participation à la start-up wallonne ImmoPass, un prestataire de services du domaine de l’inspection technique des biens immobiliers grâce auxquels les acheteurs potentiels et les gestionnaires immobiliers peuvent se faire une idée de l’état technique d’un immeuble et éviter ainsi des frais de rénovation inattendus.
En fin d’année, la Baloise est en outre entrée au capital de Rentio, une start-up flamande innovante qui numérise, centralise et automatise toutes les tâches relevant du processus de location et donne ainsi aux agences immobilières, aux loueurs ainsi qu’aux locataires la possibilité de passer des contrats, de surveiller des paiements, d’échanger des documents et de régler simplement , via une plateforme en ligne ou une application, des problèmes locatifs de l’ordre de la panne de radiateur ou de chauffe-eau.
Alors que le télétravail est actuellement de 100%, la Baloise a élargi en Belgique l’offre de sa pateforme de santé B-Tonic, en pensant au bien-être psychique et physique de ses collaboratrices et collaborateurs, de ses courtiers et de ses clients, qui trouveront sur cette plateforme des conseils sur la façon de mieux supporter, grâce à une alimentation saine et en se connant chaque jour du mouvement, les contraintes liées à la pandémie. En proposant des initiatives telles que le défi « Retrouver sa santé en 100 jours », des consultations santé gratuites, des webinaires et des sesions Facebook en direct, B-Tonic montre le chemin et est en voie de devenir une valeur sûre de l’offre d’activation de la Baloise en Belgique.
Écosystème Mobilité
En 2020 s’est également poursuivi le développement de l’écosystème Mobilité. Aux prises de participation et aux coopérations existantes du type Drivolution, Gowago et Stratos** sont venues s’ajouter, au deuxième semestre, d’autres initiatives.
La filiale Mobly a créé avec Europ Assistance la plateforme de mobilité Moveasy. Concevant la mobilité comme une offre de services, Moveasy regroupe en Belgique plus de 20 offreurs de mobilité dont le but est de proposer à une population majoritairement urbaine une alternative durable et écologique à la voiture et ce, en ayant à tout instant la possibilité de consulter son budget mobilité.
En annonçant, en novembre 2020, qu’elle allait conclure un partenariat avec TWIICE, une start-up suisse spécialisée dans le développement d’exosquelettes, la Baloise a fait connaître son intention de donner plus de poids aux besoins de mobilité des personnes souffrant d’un déficit de leur appareil locomoteur. Par cette démarche, qui s’inscrit dans le droit fil de son souci de durabilité et de sa promesse de prendre ses responsabilités sociétale, la Baloise apporte son soutien à une mobilité pour tous, incluant les personnes souffrant d’un handicap.
À la fin de l’année, la Baloise a en outre annoncé la création de la start-up de mobilité « aboDeinauto » et sa prise de participation à la start-up « Ben Fleet Services » en Allemagne. aboDeinauto est une nouveauté de la Baloise réalisée avec le soutien du bâtisseur d’entreprise berlinois Bridgemaker, le premier offreur d’abonnement voiture à mettre sur le marché un abonnement réservé aux véhicules de seconde main, ceci grâce à une étroite collaboration avec les marchands participant au marché en pleine expansion de ces abonnements. Les mensualités sont avantageuses, l’abonnement simple et flexible. Avec aboDeinauto, le client paye pour utiliser la voiture dont il rêvait des mensualités n’impliquant aucun engagement à long terme. Les liens très étroits qu’aboDeinauto entretient avec les professionnels lui donnent accès à un grand nombre de véhicules, qu’il propose ensuite à des conditions particulièrement avantageuses, ce en quoi il se différencie des abonnements existants.
Créé en 2019, Ben Fleet Services révolutionne avec sa plateforme numérique le marché des prestations de service de flotte en proposant notamment des nettoyages de véhicules sur le site même du client, des ravitaillements en carburant, des services d’entretien, de chargement ainsi que de réparation et de déplacement de véhicules, qu’il s’agisse de quelques voitures ou de flottes entières de véhicules, de voitures électriques, de véhicules de transport, de trains, de bicyclettes ou de rollers. Les interfaces numériques de la plateforme permettent en outre d’intégrer ces services aux systèmes des clients. Entièrement automatisés, ces processus font gagner du temps, économiser de l’argent et représentent un degré élevé de flexibilité pour le client.
**anciennement Carhelper.
FRIDAY
FRIDAY, qui compte aujourd’hui plus de 100 000 clients attitrés, a atteint en 2020 ses objectifs. Si la pandémie du coronavirus a entraîné en Allemagne une baisse des immatriculations de véhicules à moteur, son offre numérique a néanmoins permis à FRIDAYde réaliser ses prévisions de croissance. Ses primes brutes ont doublé en un an et atteint en 2020 un volume s’élevant à plus de 30 millions de francs. Cette progression est portée par la satisfaction des clients et un taux de sinistres en constante amélioration. FRIDAY entend poursuivre dans cette voie en 2021 et compte notamment, pour réaliser cet objectif, sur son entrée, récemment annoncée, sur le marché français. Selon la projection présentée lors de la Journée des investisseurs, son volume d’affaires devrait être en 2025 de l’ordre de plus de 150 millions de francs.
Vous trouverez ici l’aperçu général des projets d’innovation que la Baloise conduit depuis le début de Simply Safe : www.baloise.com/innovations.
Les bons résultats de l’exercice 2020 montrent que la Baloise est parfaitement en situation d’atteindre en 2021, malgré les défis de la pandémie du Covid-19, les objectifs de la phase stratégique Simply Safe. La solidité persistante de son bilan, sa bonne profitabilité et le développement de son volume d’affaires montrent qu’elle reste, malgré un contexte difficile, une entreprise agissant avec prudence et forte d’une réussite qui ne se dément pas. Baloise Group a présenté lors de la Journée des investisseurs du 29 octobre 2020 les contenus de sa phase stratégique « Simply Safe: Season 2 », qui montrent quels seront, de 2022 à 2025, les objectifs et les ambitions de l’entreprise. La Baloise entend notamment entrer d’ici à 2025 dans le top 5% de tous les employeurs européens, acquérir 1,5 million de nouveaux clients et générer pour 2 milliards de francs de liquidités, dont 60% à 80% qui seront versées sous forme de dividende. Elle ambitionne en outre de continuer à développer le fort potentiel de croissance de son assureur numérique FRIDAY et d’ajouter aux piliers « Assurance » et « Asset Management & Banque » un troisième pilier, constitué, lui, des écosystèmes Habitat et Mobilité ainsi que d’autres innovations, et de générer dans ces nouveaux secteurs d’activité une valeur de l’ordre de 1 milliard de francs.
Le conseil d’administration proposera à l’assemblée générale du 30 avril 2021 l’élection de Karin Lenzlinger Diedenhofen. Karin Lenzlinger Diedenhofen (née en 1959, de nationalité suisse) est vice-présidente de SV Group AG, présidente de la société Zürcher Oberland Medien AG ainsi que membre du conseil d’administration de la Banque Linth LLB AG et de Übermorgen Ventures Investment AG. Elle est présidente de la Chambre de commerce zurichoise et membre du Comité d’economiesuisse depuis 2013. Elle a siégé entre 2004 et 2020 au conseil d’administration de MCH Group AG et exercé, de 1991 à 2019, diverses fonctions au sein de Lenzlinger Söhne AG, dont, en dernier, celles de CEO et de déléguée du conseil d’administration.
Le président du conseil d’administration Andreas Burckhardt se réjouit: « En la personne de Karin Lenzlinger Diedenhofen, c’est une femme excellemment intégrée et connectée au réseau de l’économie suisse qu’il vous est proposé d’élire au conseil d’administration de Bâloise Holding SA. Une femme au courant du monde des médias, originaire de la partie orientale du pays, et qui, forte d’une longue expérience, apportera au conseil d’administration la perspective d’une entrepreneuse. »