«On voit de plus en plus de vélos électriques sur nos routes. Nous avons donc reproduit aujourd’hui quelques situations concrètes afin de sensibiliser les usagers», explique Daniel Junker, responsable des experts en véhicules à la Baloise.
Premier crash test: une collision entre une voiture et un vélo électrique au débouché d’une route. La voiture et l’e-bike se rapprochent l’un de l’autre selon un angle aigu. L’automobiliste ne voit pas le cycliste ou le voit très mal. L’analyse effectuée après coup par Rolf Thommen, responsable de la police de la route de Bâle-Ville, montre qu’étant donné la situation, à savoir une visibilité très réduite, il était très difficile pour l’automobiliste de prendre toutes les précautions d’usage à l’égard du cycliste, qu’il aperçoit trop tard et dont il sous-estime sans doute la vitesse.
Les tests pratiques qui ont été effectués montrent combien il est difficile d’évaluer la vitesse à laquelle roule un e-bike. « Il est difficile de s’apercevoir au premier coup d’œil que le vélo est un vélo électrique. L’expérience que l’on possède est celle de la vitesse d’un vélo classique, et l’on ne s’attend pas à ce qu’un vélo se déplace aussi vite », dit Marius Bloch, un collaborateur de Dynamic Test Center AG.
Les tests effectués sur piste mettent aussi en évidence les différences entre un e-bike avec et un e-bike sans ABS. « Sans ABS, un coup de frein brusque risque de bloquer la roue avant ou de la faire glisser de côté en entraînant une chute. En cas de freinage en catastrophe, un système ABS empêche aussi la roue arrière de décoller du sol et d’envoyer bouler le cycliste par-dessus le guidon. Un vélo électrique avec ABS coûte certes plus cher, mais s’il permet d’éviter une chute, on est largement gagnant », estime Jean-Marie Unterrassner, de Bike Factory.
Un deuxième crash test avait pour sujet le problème de l’angle mort. Simulant un accident, un cycliste pilotant un vélo électrique roulant à 25 km/h remonte un poids-lourd par la droite et se trouve ainsi dans l’angle mort. Tournant alors à droite, le chauffeur du poids-lourd renverse le cycliste. « Si tel était le scénario, le cycliste ne s’en sortirait sans doute pas vivant ou serait pour le moins gravement blessé », fait remarquer, étant donné le lieu de l’accident, Markus Muser, membre du groupe de travail pour la mécanique des accidents.
« On voit donc que la sensibilisation des cyclistes ainsi que des piétons est extrêmement importante. Il existe maintenant des systèmes d’assistance à la conduite qui corrigent l’angle mort, mais dont sont malheureusement loin d’être équipés tous les poids-lourds. Que l’on soit cycliste ou piéton, mieux vaut redoubler de prudence en se disant que le conducteur ne vous voit pas », dit en guise de conclusion Daniel Junker.
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